Que fait votre élu? (partie 1) (dimanche, 29 août 2021)

Les "vacances" sont terminées, ou presque. Après quelques jours de coupure et après avoir troqué mon costume d'élu pour l'uniforme de marin le temps de cet été entre l'Angleterre, l'Irlande et l'Espagne, voici une note qui était en gestation depuis le mois de mai dernier. Le calendrier électoral de juin ne m'a pas permis de l'éditer comme je l'aurais souhaité. Ce fut donc fait ce jour!

Il n'est pas toujours aisé de savoir comment et sur quoi travaille un élu, quel qu'il soit : municipal, départemental, régional ou même au niveau national (député.e, sénateur(ice) ). Il y a bien les bilans de mandats qui interviennent a mi parcours ou bien à l'issue du mandat. Il n'est donc pas totalement stupide de poser quelques lignes sur une situation factuelle de travail sur tel ou tel dossier. Globalement, on sait ce que fait un ou une Maire, un ou une président.e de collectivité, mais les adjoints? Les vice-présidents? Que font-ils?  J'ai donc souhaité rédiger ce petit texte pour vous expliquer ce que je fais, où j'en suis et quels sont les chantiers ouverts. Sachant pertinemment que, souvent, les "choses ne vont pas assez vite" pour le citoyen. Mais le temps municipal et métropolitain est parfois un temps long sur des dossiers stratégiques. Je me propose, sans filtre, de vous en livrer quelques éléments.

Tout d'abord rappeler quelque chose que tout le monde ne sait peut-être pas : j'ai une partie municipale, ville de Brest; et une partie métropolitaine, Brest métropole. A la ville je suis adjoint au Maire en charge du quartier de Brest-centre, de la tranquillité urbaine et de la politique de l'animal en ville, secondé sur ce dernier point par ma collègue Béatrice Lebel. A la métropole, je suis vice-président en charge des mobilités, des grands projets et de la Rade. Dans cette dernière délégation, les mobilités regroupent tout un pan entier visant à se mouvoir : le tramway, les bus, le téléphérique mais aussi le vélo, le piéton, la voiture et le stationnement (oui oui, le stationnement c'est aussi la même délégation). Là aussi je suis secondé par une conseillère déléguée, Marion Maury.

Le mandat ayant débuté début juillet 2020, l'équipe n'a pas chômé et plusieurs promesses électorales sont passées au stade de réalisations ou pré réalisations. Vous êtes prêts? Go!

Débutons par la partie Ville de Brest :

1. Tranquillité urbaine : c'est un sujet important lequel intéresse et, je le sais, préoccupe beaucoup de nos concitoyens. C'est un sujet complexe avec plusieurs entrées pour trouver des solutions aux problèmes et rendre une qualité de vie optimale aux personnes qui habitent la ville mais également aux personnes de passage. Entendons nous bien : ce sujet est un sujet ville, pas métropole et nous agissons sur le territoire municipal de la ville de Brest. Même si, sur certains points le CISPD (Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) intervient en collaboration avec les 7 autres villes de la métropole. D'ailleurs le Président Cuillandre délègue la présidence de manière tournante aux Maires des villes qui composent Brest métropole. Le sujet de la tranquillité urbaine a été ouvert dès l'été 2020. Une fois nommé à cette fonction j'ai très vite, en août-septembre, proposé une méthodologie pour appliquer nos engagements électoraux : création d'une brigade de tranquillité urbaine. Cette note a été présentée au Maire et à son cabinet pour validation et, je serais tenté d'écrire, pour action. Ce qui fut le cas en octobre/novembre avant que la seconde vague épidémique nous oblige à ajuster nos objectifs. Avec les services nous travaillons donc d'arrache pied pour que pour le premier trimestre 2022 les premiers agents rejoignent nos effectifs pour aller sur le terrain. Je rappelle que nos engagements en ce sens sont de 25 agents (statut fonction publique territoriale). Je n'irai pas plus dans le détail mais je sais que les questionnements existent : vous voici informés. Parallèlement à cela, et nous le verrons plus tard, j'ai souhaité un état des lieux de la sécurité sur Brest : concrètement où en sommes-nous? Il y a la presse qui relate, il y a des faits qui existent, mais où nous situons nous? Quelle est la réalité la plus proche possible par rapport au sentiment d'insécurité. Une série d'auditions a été mené et ce diagnostic local de la sécurité sera rendu le moment venu. Là encore, la seconde vague puis la 3ème vague, ont rendu la situation plus compliquée.

2. La piétonisation en centre-ville : cet item peut être assimilé au cadre de vie sur Brest-centre. L'exemple de la Place Guérin, à St Martin, peut être mis en exergue car il constitue la première étape des tests que nous pourrons mener sur Brest. Également vice-président aux mobilités comme je l'ai rappelé, il a été facile de s'auto saisir à la métropole pour mettre en place cette expérimentation. Plutôt que de demander aux autres collègues des Mairies de quartiers dans un premier temps (St Marc, Europe, Lambezellec, 4 Moulins et St Pierre) autant montrer l'exemple soi même pour espérer faire des petits. Depuis le 1er mai, l'expérimention est lancée et nous en tirerons les points positifs et négatifs. Juste qu'entre l'idée (septembre/octobre) et la concrétisation, il s'est passé 6 mois. Cela pour vous expliquer que de nombreux allers/retours et réunions seront nécessaires pour aboutir à une proposition. Une journée "contact" avec les habitants, riverains s'est déroulée le 6 Juillet dernier. De la même manière que pour St Martin où j'ai souhaité agir concrètement, je me suis rendu compte que subsistait depuis X années une tolérance (pas une autorisation donc) de stationnement anarchique Avenue Salaun-Penquer (entre la Gare et les rampes). Depuis ce printemps c'est de l'herbe, une aération naturelle, la nature en ville, de jolis plots en bois qui ont pris place au lieu des 80 voitures qui bouchaient cette entrée de ville majeur. Jettez-y un oeil prochainement, vous verrez la différence! (j'aurai l'occasion de revenir sur ce sujet précis de Salaun-Penquer sur un autre post)

3. Le site de L'Avenir (St Martin) : là aussi, toujours dans mon quartier, et eu égard à la situation passée depuis quelques années j'ai proposé au Maire de tenter de renouer un lien avec les protagonistes du site de l'Avenir dont vous avez peut-être entendu parler. Ce n'est jamais simple, après de vives tensions, de reprendre contact pour éspérer sortir par le haut d'un point de blocage de taille en plein coeur de ville. Cela prend du temps mais l'objectif est bien d'arriver à construire un projet qui puisse convenir à toutes et tous (riverains, usagers, passants, associations etc..) Ainsi que j'avais pu le dire aux personnes engagées sur ce site : "pas d'a priori d'un côté, donc espoir qu'il n'y ait pas d'a priori de l'autre". Ce dossier me tient à coeur mais pas qu'à moi, je travaille avec mon collègue Gwendal Quiguer sur ce sujet. Main tendue, volonté de travailler en transparence. Le Télégramme (sur ce lien) était revenu justement sur ce sujet voici quelques semaines. Ouest France (sur ce lien) voilà quelques mois. Si tout le monde veut avancer, il n'y a pas de raison de ne pas avoir de "happy end" dans quelques mois, quelques années! 

4. La fourrière : en voilà également un sacré sujet! Important (vous l'aurez noté, comme tous les autres) car d'abord réglementaire pour notre ville mais avec la difficulté que nous devons, théoriquement, quitter le site du Minou pour fin octobre 2021. Dans les faits nous ne serons pas "mis à la porte" du jour au lendemain mais il faut impérativement que nous trouvions une solution. En effet, depuis 2015 le Conservatoire du Littoral est devenu propriétaire du site et souhaite, légitimement, le naturaliser. Cependant, force est de constater que le sujet passionne mais que dans les faits, personne ne se presse pour avoir un équipement comme celui-là à proximité de chez lui. De plus, une série d'obligations nous contraignent à trouver "le" site : le terrain doit-être situé à 100m minimum d'une habitation, au moins à 35m de forages, puits, sources ou berges de cours d'eau, au moins à 200m de zone de baignade et au moins à 500m en amont de piscicultures et des zones conchylicoles. Tout cela cumulé, beaucoup se sont cassés les dents pour trouver un terrain. Pour autant les rencontres, auditions se succèdent pour avoir une réponse que je souhaite, maintenant, la plus rapide. Des possibilités s'esquissent et nous avons bon espoir pour la suite, et, autant le dire, nous sommes très optimistes. A ce stade, il n'est pas encore question d'évoquer les lieux potentiels. Mais une chose est certaine : elle sera chez nous, sur Brest.

Cette première partie, municipale, n'est pas exhaustive bien entendu puisque d'autres dossiers sur lesquels je ne suis pas en responsabilité directe évoluent : avec mes collègues Tifenn Quiguer, vice-présidente à l'urbanisme ou bien encore Karelle Hermenier, Adjointe au Maire aux dynamiques commerciales; nous travaillons aussi sur des dossiers comme l'évolution de la Place de la Liberté (ses dalles fragilisées) ou bien encore sur le devenir des Halles St Louis et des projets de terrasses éphémères pour les restaurants et autres cafés. Avec Xavier Hamon, Adjoint au Maire à la salubrité publique nous avons conjointement travaillé sur le sujet des (fameux) étourneaux en centre ville qui ont fait des ravages assez époustouflants (jetez un oeil aux conifères sur le Cours d'Ajot vers la Sous Préfecture : quasi morts!). Et enfin avec Fortuné Pellicano sur les projets d'animations Place Guérin notamment mais pas que; au parc à Chaînes aussi. (Noël 2020 : Guérin était bien différente! Beaucoup plus lumineuse!)

Voilà, pour un premier jet, les sujets qui occupent une bonne partie de la semaine d'un adjoint au Maire même si, encore une fois, d'autres thèmes peuvent venir se superposer. Il y a les urgences, les classiques au long cours (conseil d'école par exemple ou bien les G.P.O (Groupe de Partenariat Opérationnel avec la police, les bailleurs, les mairies de quartiers et parfois des associations sollicitées pour échanger.) et le quotidien du quartier (demandes d'occupation de l'espace public, sujets sur la proximité, les rencontres avec les acteurs du quartier et là je pense spontanément à une rencontre récente avec le directeur de Passerelle pendant près de deux heures à échanger sur la politique en coeur de quartier). Et je n'oublie pas les rencontres avec les riverains, le samedi matin le plus souvent, quand ils me sollicitent. Il m'a semblé utile de vous livrer, 13 mois après l'élection, le coeur de mes missions au sein d'une équipe municipale. J'espère que cela aura été utile, peut-être que mes écrits vous feront réagir, ne vous en privez pas. Vos remarques sont toujours enrichissantes et puis finalement communiquer c'est aussi s'améliorer! 

Je poursuivrai par une une seconde partie, sur celle qui concerne les politiques métropolitaines et qui impactent Brest bien entendu mais aussi Plouzané, Guilers, Bohars, Gouesnou, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon et Plougastel-Daoulas.

A votre disposition!

NB : Le quartier de Brest-centre c'est presque 24 000 habitants, il s'étire du nord de Kerfautras, longe le Bd Montaigne jusqu'à Albert Premier puis jusqu'aux portes du Pont de l'Harteloire (en contre-bas également), suit le Boulevard Jean Moulin jusqu'au Château de Brest, intègre la Marina du Château et une partie du Port de commerce jusqu'au rond point dit "du Bar du Gaz" (qui est en fait le Rond point Herman Melville). Nous remontons la rue Pierre Semard direction le Boulevard Gambetta, l'intégralité de la Rue Richelieu puis de l'Octroi, toute la partie gauche en remontant. Vous pouvez retrouver la Mairie de quartier sur la page Facebook dédiée : c'est ICI 

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