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dimanche, 24 octobre 2021

Que fait votre élu? (partie 2)

En date du 29 août 2021 j'éditais une note sur les missions qui m'occupent à la Mairie de Brest. Ainsi, j'évoquais la partie municipale en expliquant bien qu'il existait aussi une partie métropolitaine. Les intercommunalités jouent un rôle chaque fois plus important et, ici comme ailleurs, nombre de compétences jusque là dévolues aux villes, reviennent aux "interco" et, en l'espèce, à la métropole nous concernant. 

Souvent définie par son ancien nom "Brest métropole océane" (BMO!) et pour les plus anciens par le terme "CUB" (Communauté Urbaine de Brest), notre métropole a un rôle capital dans les politiques de proximité, de développement économique, d'urbanisme, de l'eau aussi mais également en termes de transitions : le plan climat ou bien encore la gestion durable des déchets ou bien l'énergie. Et, bien entendu, des transports en commun, politique que j'anime depuis le début de ce mandat (je l'avais déjà depuis le mois de janvier 2018)

Qui dit métropole dit 8 villes : Plouzané, Bohars, Guilers, Gouesnou, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon, Plougastel-Daoulas et Brest. Les politiques qui s'y déclinent se font avec les Maires et les équipes municipales mais au nom de toute la métropole. Ce n'est pas toujours évident eu égard aux spécificités de chaque ville qui la compose mais un point d'honneur est mis à créer la plus grande proximité entre l'entité métropole et les villes : il en va de la cohérence et de la dynamique en pointe bretonne. Je rappelle que seules Rennes, Nantes et Brest ont le statut de métropole dans le grand ouest breton.

Alors? Concrètement quelles sont mes missions et sur quoi travaillons-nous à la métropole?

1. Le transport en commun : futur TCSP! TCSP signifiant Transport en Commun en Site Propre. Nous travaillons depuis plusieurs mois au lancement de ce nouveau projet qui mobilise beaucoup de temps, d'énergie et aussi de budget. C'est un projet structurant essentiel au développement et au rayonnement de la métropole au delà de ses seules limites géographiques. Bien entendu il y aura la seconde ligne de tramway qui partira de la Gare pour rejoindre le CHRU de La Cavale Blanche ainsi que le BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) qui partira lui aussi de la Gare mais en direction de Lambezellec (desservant Kerichen et La Croix-Rouge) A cela s'ajoutent les PEM (Pôles d'Echanges Multimodaux) sur les autres villes de la métropole afin de mettre en place des équipements permettant de stationner sa voiture ou son vélo et de prendre ce que l'on nomme un "chronobus". Ce dernier reliera ces PEM au centre-ville. C'est un projet global pour la métropole mais aussi pour les habitants de l'extérieur de notre périmètre et qui travaillent sur Brest. Je pense à des habitants de Lesneven, de Daoulas ou de plus loin qui, le matin, prennent leur voiture pour se rendre sur la Cité du Ponant : nous offrirons une alternative à la voiture jusqu'en coeur de ville. Nous avons réalisé une série de 18 rencontres jusqu'à vendredi  dernier pour la seconde phase de concertation visant à entrer dans la phase opérationnelle. Tout est ici . Ce projet suppose un nombre important de rencontres, d'échanges et de décisions pour avancer et respecter un calendrier serré : livraison de cette nouvelle phase de TCSP pour fin 2025 et mise en service pour le samedi 14 février 2026, belle date pleine de couleurs! En quelques chiffres : un peu plus de 10 Km de réseau en site propre (Tram+BHNS+modes doux), 192 millions d'euros de budget, une opportunité de 58 000 personnes sur la ligne de tram B (24 000 habitants, 15 500 emplois, 18 500 scolaires/étudiants) et environ 44 000 sur la ligne de BHNS (20 000 habitants, 12 700 emplois, 11 000 scolaires). Je considère que c'est une chance pour un élu, quel qu'il soit, de pouvoir porter ces "jolis bébés" pour l'avenir de tout notre territoire.

2. La politique mobilité douce : cette politique est une politique qui prend chaque année un peu plus d'importance. Les transitions, la prise en compte de la mutation écologique, la volonté de faire différemment et de se déplacer autrement impactent, et c'est heureux, nos politiques. Le Schéma Directeur Vélo en est un exemple mais le plan de déplacement piéton également et toutes les initiatives visant à développer ces politiques sont regardées avec attention. En décembre 2019 nous avons voté notre Schéma Directeur Vélo : que n'ai-je lu et entendu. "Ce n'est pas assez", "c'est pas un vrai schéma", "politique vélo au rabais" etc... Autant de messages qui se lisent et qui justifient d'inspirer fort. En effet, les mobilités douces sont pour moi, comme pour d'autres élu.e.s, et notamment Marion Maury, un sujet de première importance. Et j'en veux pour preuve le taux (4%) à atteindre en 2025 pour la part modale réservée au vélo. Certes, le premier ministre de l'époque, Monsieur Edouard Philippe, avait lancé que la France serait à 9% de part modale. Mais c'est faire fi des situations locales et de l'histoire des territoires : nous partons de loin, nous! Actuellement nous sommes à près de 2% (peut-être au delà) et en 2019 nous en étions à 1,5%. Atteindre les 4% en 2025 suppose un investissement de 2 millions d'euros, en complément des aménagements déjà prévus sur les 10 Km du tramway et du BHNS. Sécuriser, créer, baliser, diriger, relier, parquer, informer; autant d'actions qui font partie d'un schéma directeur. Nous ne devons pas voir la politique des mobilités douces uniquement par le prisme de la création pure mais penser à tous les à-côtés évoqués plus haut (notamment la question du stationnement sécurisé à l'abri des regards mais aussi des intempéries). Je rajoute un élément extrêmement important : une idée qui peut apparaître comme "originale" mais qui a fait ses preuves ailleurs, l'utilisation de ce dont nous sommes quasi entourés : la mer! Etude est actuellement planifiée pour 2022 afin de créer plusieurs liaisons entre différents points de notre métropole par bateau au sein de notre réseau Bibus. Nous avons souhaité cette année lancer ces bases de réflexions car, in fine, constituent une promesse électorale (N°94) de notre programme pour les municipales. J'espère pouvoir revenir vers vous courant 2022/2023 en apportant une vision sur le sujet.

3. Le stationnement : Monsieur Parcmètre c'est moi (aussi) et cela s'inscrit dans une politique très large des mobilités même si ce dernier item ne concerne que la seule ville de Brest avec le stationnement payant. Sacré sujet et sacré enjeu! Faut-il plus de stationnement pour les uns, moins pour les autres : toujours compliqué de satisfaire tout le monde, y compris avec l'aspect financier. Nous sommes face à des défis majeurs en termes de transitions y compris et surtout sur le stationnement. Parking en ouvrage? parking en enclos? parking sur voirie? Zone bleue? etc... Autant de sujets qui, là aussi, mobilisent beaucoup de temps surtout à la veille du renouvellement de la Délégation de Service Public (DSP) qui arrive à son terme en 2023. Actuellement c'est Q Park qui est notre délégataire. Plus globalement Brest possède près de 4800 places en zones dites "réglementées" hors lotissements, quartiers où vous pouvez stationner sur les aires prévues à cet effet. La loi mobilité durable de 2019 va impacter notre collectivité comme toutes les autres d'ailleurs : obligation nous est faite d'ici 2026 de supprimer une place de stationnement de part et d'autre des passages piétons pour, bien entendu, permettre une meilleure visibilité des automobilistes envers les piétons qui s'engagent, et inversement. Fatalement, ça va changer! Nous estimons à environ 10% de places qui vont disparaître ici et là : près de 500 places ce n'est pas rien (j'entends déjà hurler "c'est la faute de la Mairie" = non, nous appliquons la loi de décembre 2019). Mais cela va se faire dans le temps, et dans l'échange, pas du jour au lendemain et nous envisageons une place plus grande pour le stationnement vélo grâce à ces places libérées. Nous travaillons assidument aux rénovations ou remplacements des parkings actuels (je pense notamment à St Louis) : cela se construit sur du long terme car les investissements ne sont pas "petits". La gare, le port, les PEM évoqués plus haut, font partie intégrante de la réflexion globale de la politique du stationnement; y compris d'ailleurs sur le contrôle de ce dernier : payant et gênant. Je ne peux que fulminer quand la CNIL nous interdit d'utiliser notre véhicule LAPI ( Lecture Automatique des Plaques d'Immatriculation) pour contrôler le stationnement gênant mais nous autorise à l'utiliser pour contrôler le paiement. La réalité c'est que sur St Martin, Sanquer, dans une moindre mesure Recouvrance, les stationnements anarchistes qui empêchent les personnes à mobilités réduites de passer, mais également les parents avec leurs enfants, sont repartis de plus belle. Et nous ne pouvons l'accepter. Le législateur doit faire évoluer la loi en pareille situation. Et puis quand même : les 30 mn gratuites par jour : c'est nous et ça fonctionne très bien!

4. Le renouvellement des bus : si ce sujet est lié au TCSP et plus largement au transport en commun, il est de la responsabilité et de la compétence de Brest métropole d'acheter les bus et de les mettre à disposition de notre délégataire qui les exploite, en l'occurence RATP Dev depuis le 1er Juillet 2019. Là aussi nous voulons montrer l'exemple et tracer le chemin vertueux d'une transition en termes d'énergie. C'en est fini de la commande de bus thermiques depuis l'année dernière (des commandes engagées avant 2020) et place aux véhicules plus respectueux de l'environnement. A Nantes en octobre 2019 j'avais pu rencontrer les constructeurs et échanger avec eux sur les projets, les opportunités et les évolutions à attendre. Nos premiers bus électriques sont arrivés en avril et circulent sur notre réseau : plus propres et plus silencieux. Et si la technologie de l'électrique est bien avancée et que nous voulons prendre toute notre part à cette transition, nous regardons aussi vers le gaz et également vers l'hydrogène où, avec Tristan Foveau et Michel Gourtay, nous nous sommes mobilisés pour un appel à projet de la région Bretagne, très investie sur cette énergie. Je connais fort bien le débat : l'hydrogène ce n'est pas propre non plus car il faut de l'électricité pour le produire. Sauf que la traçabilité de l'électricité vert pour produire un hydrogène "vert" et non pas "gris" est une solution. Restent les débouchés sur cette énergie : le coût au kilogramme reste élevé et nous poursuivons nos investigations pour savoir qui, sur Brest ou aux alentours, pourrait être intéressé pour travailler avec nous et ainsi produire en baissant les coûts. Je salue le travail engagé par Philippe Bihan et ses équipes avec le BIOGNV dont la première pierre de la station de production a été posée en mai dernier. Nous travaillons ensemble pour les mobilités sur le réseau métropolitain alors autant saluer et féliciter les initiatives privées! Pour information le budget déplacement sur Brest métropole est le premier budget de dépenses : 68,5 millions d'euros soit 22% du budget, suivi par l'environnement et le cadre de vie avec 52,6 millions soit 17%.

5. Les grands projets : il y a un peu de tout dans cette délégation et, de facto, le spectre est assez large. La métamorphose d'Océanopolis, le Brest 2040 avec Paola Vigano, le plan guide Moulin-Blanc 2040, la Voie de Contournement Nord-Lambézellec (VNL) avec Sylvie Jestin, la Rade de Brest constituent les gros dossiers de cette mission. Ils représentent plusieurs millions d'euros en investissements pour le futur et ont pour objectif de tracer le sillon pour les décennies qui viennent en aménageant sur du long terme. Avec le Cabinet Studio de Paola Vigano par exemple, et avec Tifenn Quiger, nous projetons l'avenir de la Gare mais avec le lien Gare-Port : concrètement comment palier à la dénivellation en créant cet axe naturel pour relier ces deux entités essentielles pour la vie de notre ville et de notre métropole. Je l'ai dit sur ma partie "ville" : ma décision de voir disparaître les quelques 80 véhicules sur l'Avenue Salaun-Penquer est une première étape qui facilite grandement ce travail pour les projections. Le tramway va arriver à la Gare, le BHNS va arriver à la Gare; plus tard, je le souhaite un tram train arrivera à la Gare. Il faut donc tout repenser : stationnement, piéton, végétalisation, accès. Et cela fait partie des grands projets urbains des 20 ans à venir. Pour le plan guide du Moulin-Blanc c'est, enfin, passer aux actions concernant l'étendue qui part du Relecq-Kerhuon et du site de la Cantine, vers le port de Plaisance : vous l'aurez compris, pour les plus anciens, il s'agit de tout le secteur du Palaren dont la majeure partie se trouve sur la ville de Guipavas. C'est pourquoi un travail de longue haleine débute avec les deux autres villes que sont Guipavas et Le Relecq-Kerhuon pour engager le futur projet. Nous en sommes au début mais cela, plus tard, révolutionnera le belvédère sur la plage du Moulin Blanc, laissera la part belle aux mobilités douces, aux balades dans les meilleures conditions. 

Voilà, en quelques mots, quelques lignes, l'étendue de mes missions sur le volet métropolitain : vous constaterez que les sujets sont passionnants, chronophages et parfois très clivants! Mais c'est aussi en cela que l'on aime l'engagement. 

Encore une fois je pense intéressant d'espérer intéresser. Je pense que les quelques lecteurs qui s'attarderont à lire ces lignes apprendront un peu plus sur ce que fait un élu. Moi en l'occurence. Je mets de côté les pour et les contre sur tel ou tel projet, c'est la nature du débat et la démocratie qui s'exprime, juste que l'objectif sera atteint si quelques uns considèrent avoir appris quelque chose. J'en veux pour preuve un rendez-vous il ya 15 jours avec une riveraine de Brest-centre à l'Hôtel de Ville. C'est via mon Blog qu'elle a appris les projets en matière de tranquillité urbaine et c'est cela qui l'a décidé, notamment, à prendre rendez-vous. 

C'est que ça a, donc, son utilité.

Bonne lecture!

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12:50 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Imprimer |  Facebook | | | |

Commentaires

«Etude est actuellement planifiée pour 2022 afin de créer plusieurs liaisons entre différents points de notre métropole par bateau au sein de notre réseau Bibus.»

Si c’est pour avoir la même réussite que pour le transrade lors de l’éventuelle fusion avec la ComCom de la Presqu’île de Crozon! Autant gagner du temps en économisant sur les études!…..

Écrit par : Bourguignon | dimanche, 24 octobre 2021

Pour répondre à Bourguignon qui ne connait que le petit bout de la lorgnette.
Ce sont les élus de Crozon qui ont refusé le transrade !

La navette entre différents points de notre métropole, c'est Brest qui décide. C'est déjà plus simple !

Écrit par : Tipere | lundi, 25 octobre 2021

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