lundi, 02 janvier 2023
02 Janvier 1973 - 02 Janvier 2023
Brittany Ferries fête ses 50 ans cette année, aujourd'hui. 50 ans c'est peu et beaucoup pour une entreprise, surtout celle-là. 50 années de hauts et de bas qui ont façonné la compagnie et l'ont préparée à affronter les défis des années qui s'annonçaient compliquées... Chute de la livre Sterling en 1996, fin du duty free en 1999, crise économique de 2008, Brexit en 2016 et, comme pour tout le monde, la crise sanitaire qui a mis à l'arrêt l'économie mondiale.
Je me suis dit que ces 50 ans méritaient une petite note sur ce blog. Car sur les 50, il y en a presque 18 pendant lesquelles je figure parmi les quelques 2500 femmes et hommes qui constituent l'ensemble des salariés, navigants ou sédentaires, de la compagnie. 18 années à parcourir les ports entre Roscoff et Le Havre, à arriver de l'autre côté de la Manche de Plymouth à Portsmouth; de la mer d'Irlande avec Cork et Rosslare ou bien encore le grand sud avec Bilbao et Santander en Espagne. Tous les ports et, quasiment, tous les navires en flotte depuis 2005. Tous excepté le Cotentin sur lequel je n'ai (encore?) jamais navigué. Pour les autres ils m'ont tous vu passer... Armorique, Bretagne, Normandie, Barfleur, Pont Aven, Mont St Michel, Normandie Express, Etretat, Baie de Seine, Galicia, Cap Finistère (notre Goldorak à nous avec sa cheminée venue de Véga) et même le Pont l'Abbé que beaucoup ont déjà oublié.
Une note, donc, en guise de témoignage. Mais aussi l'obligation de retourner dans le passé, photos à l'appui, pour se remémorer de ce qu'est, aussi, Brittany Ferries, et d'y faire part de mon propre parcours aux détours des coursives nombreuses de nos ferries français. Comme tout un chacun, regarder dans le rétroviseur a quelque chose de nostalgique, cela nous ramène au temps qui passe.
Cependant, ces 18 années à bord sont passées très rapidement. Déjà parce qu'entre temps j'ai eu la chance et l'honneur de devenir élu de la République. Cela m'a conduit à demander un aménagement de mon temps de travail pour exercer mon mandat : je n'ai jamais imaginé faire autrement. En 2008, quelqu'un de très proche m'avait dit "dimanche tu seras heureux et tu seras triste à la fois" J'avais alors demandé pourquoi et sa réponse fut la suivante : "Si tu gagnes les élections tu seras heureux car tu auras gagné mais tu seras triste car tu devras arrêter ta passion pour ton métier. Et si tu perds les élections tu seras triste mais tu seras heureux de poursuivre ton métier". Résultat des courses : nous avions effectivement gagné les élections municipales mais j'avais également réussi à trouver un rythme pour conserver mon emploi, avoir cette soupape et, surtout, cette réalité de l'emploi salarié. C'était essentiel pour moi de vivre la même réalité que celles et ceux que j'étais censé représenter. La déconnexion est mortifère, je le mesure fréquemment... Elu à Brest désormais, je poursuis le même mode.
La compagnie est née dans les choux en 1972 de la volonté des paysans du nord Finistère d'exporter leurs productions outre Manche et du refus opposé par les spécialistes du transport par ferries du côté du nord de l'Europe. En effet, bien avant la création de la BAI; nos paysans, guidés par Alexis Gourvennec, sont allés chercher des professionnels pour leur dire "venez à Roscoff nous avons du transport de légumes à effectuer, nous sommes paysans, pas marins, chacun son métier". Refus poli de ceux qui diront "A Roscoff il y a de l'eau, il n'y aura jamais autre chose que de l'eau, il n'y a pas de marché". Qu'à cela ne tienne, plutôt que de faire faillite avant même d'avoir essayé, les paysans achetèrent un ferry, baptisé le Kerisnel et la première traversée a lieu le 2 Janvier 1973, il y a 50 ans aujourd'hui, sous le nom peu compréhensible de B.A.I (Bretagne Angleterre Irlande) pour nos voisins anglais (pas plus d'ailleurs du côté français). C'est l'année suivante quand les anglais demandèrent gentiment s'il n'était pas possible de voyager avec sa voiture entre Plymouth et Roscoff que le déclic eut lieu : il fallait aussi transporter des passagers. BAI S.A laissa place à un nom commercial beaucoup plus limpide : Brittany Ferries était née et bientôt la livrée de l'unique ferry allait le rappeler.
Puis il y eut 1976 et l'ouverture de St Malo-Portsmouth avec l'Armorique première génération. 1978 avec l'ouverture des lignes Roscoff-Cork avec l'Armorique puis le Quiberon (1982) ainsi que la ligne sur Santander. En 1985, le rachat de Truckline Ferries à Cherbourg, puis en 1986 l'ouverture de la ligne Ouistreham-Portsmouth; 1989 l'arrivée du premier ferry géant, français, construit à St Nazaire : le Bretagne - poursuivent le développement de la compagnie. Suivent en 1991 et 1992 les arrivées du Barfleur et du Normandie, en 2011 l'ouverture de Portsmouth-Bilbao avec le Cap Finistère, en 2013 les premières rotations du Normandie Express sur Le Havre et en 2022 l'arrivée de notre premier ferry GNL etc...
Moi je suis arrivé par la petite porte avec mon noeud papillon. Je pense que la BAI, de guerre lasse a fini par se dire : "on va l'embaucher car il nous harcèle tous les ans" En effet, pour re situer il faut remonter en 1992 lors d'un voyage scolaire de collège comme il y en avait (vous aurez noté le temps de conjugaison, merci le Brexit et l'obligation de passeport dorénavant) des dizaines par an. A l'occasion du voyage retour entre Plymouth et Roscoff je découvre, fasciné, la majestuosité du navire "Bretagne" : immense, quasi neuf, beau. Là je me suis dit "Un jour je bosserai ici!" : J'avais 14 ans et c'était le 12 Juin 1992... Chemin faisant j'ai réussi à intégrer la compagnie et à y faire mon petit trou. En démarrant comme garçon sur le Pont Aven, au self, puis Steward sur le Normandie Express (c'était plus de l'avion sur l'eau que du ferry!). J'ai passé le concours d'animateur des ventes en 2007, celui de Responsable des Ventes en 2011 et enfin celui d'Intendant en 2014; de belles opportunités.
Brittany Ferries est une compagnie atypique de par son modèle économique déjà. Mais également de par l'ambiance, les équipages, la promiscuité de ces derniers, une vie originale qui, pour les temps pleins, consiste à être en mer 1 semaine et 1 semaine à la maison à gérer tout ce qui n'a pas été fait pendant l'absence. Les temps changent bien entendu, les orages se sont accumulés, tout n'a pas été facile et certains de mes collègues ont décidé récemment de poser sac à terre pour vivre une nouvelle expérience professionnelle. Car si le temps passe vite, il est certain que de côtoyer au carré équipage de nouveaux embarqués dont nous pourrions êtres les parents, fatalement, ça fait quelque chose car, mais je pense que c'est identique pour chacun, on se dit que "c'était hier" sauf que non, ce n'était pas hier, c'était il y a 18 ans.
Et ainsi va la vie d'une entreprise, d'une association, d'une vie professionnelle et même... politique! Il faut du renouvellement, savoir évoluer avec le temps justement.
Vous verrez quelques photos ci-dessous. Ce sont des photos et vidéos pour la plupart personnelles. Ce que je fais peu d'ailleurs en 15 ans d'existence de ce Blog.
Demain si la politique s'arrête, de manière volontaire ou subie, moi j'ai une vie qui continue. Cela confère une liberté d'esprit, de ton et d'action; une sérénité aussi. Une liberté pleine et entière que personne ne pourra me retirer.
Il y a donc 31 ans, le 12 Juin 1992, un vendredi, je prenais le Bretagne entre Plymouth et Roscoff. "I fallen in Love" comme l'on dit. Aujourd'hui, nous sommes au début de l'année 2023 et jamais je n'aurais pu imaginer tout cela du haut de mes 14 ans de l'époque. Je suis loin d'être le seul à être "corporate" mais peut-être un des seuls à l'écrire même si tout n'est pas parfait, tout n'est pas facile (nous le mesurons actuellement sur les bords, les sujets sociaux sur le Détroit nous inquiètent) mais avec la ferme volonté de demeurer positif. 50 ans d'une part et 30 ans de l'autre, deux dates qui valaient bien un clin d'oeil pour, décidément, une compagnie pas comme les autres. Je lui souhaite encore 50 belles années avec le pavillon français chevillé à la carène!
J'espère que ces quelques lignes vous auront intéressés. Si ce n'est même qu'un peu, ce sera déjà beaucoup.
J'en tire, provisoirement, une morale à cette histoire somme toute assez banale : la vie réserve des surprises, parfois des chemins inattendus, des certitudes qui s'écroulent pour découvrir autre chose que l'on ne pensait pas possible. Mais qu'avec l'envie, la volonté; vraiment, on y arrive. Et que d'autres chemins, probablement, vont encore se dessiner et s'ouvrir. Ici ou ailleurs.
To be continued...
A bord du M/V Galicia, de retour d'Espagne (Santander-Portsmouth-Cherbourg).
2005/2006 : les débuts. A Cherbourg, sur le Normandie Express, notre "NX", un bolide des mers qui nous faisait traverser la Manche entre Cherbourg et Portsmouth en à peine 3h.
Avec JB, parti chez Air France et depuis qui est devenu pilote. Chaque soir, en arrivant à Portsmouth, l'équipage débarquait pour aller dormir à l'hôtel en centre-ville. Le NX étant un catamaran géant, aucune cabine à bord. Nous débarquions donc vers 22h30 au mieux. Nous étions de retour à bord le lendemain matin à 06h00 pour la mise en place. Une navette, cette photo, nous transférait du port de Portsmouth à l'Ibis du centre. Les nuits étaient courtes, très courtes. La fatigue immense quand, à la relève à Cherbourg à 19h00, il fallait rentrer à Brest vers minuit (415 Km).
Avec Caro!
Animateur des Ventes sur l'Armorique : pour celles et ceux qui ont navigué sur l'Irlande (Roscoff-Cork) vous vous en souviendrez, la table des dégustations!
Avec ma Cheffe, Claudie, sur le Cap Finistère à partir de 2010 jusqu'en 2012.
Sur le Pont Aven, concours de Responsable des Ventes en poche!
Une belle équipe, belle bordée, sur le Cap Finistère (qui a quitté la flotte début 2022) à l'occasion d'une animation Beefeater comme cela l'indique ;-)
Sur le Cap Finistère en 2012 : l'équipage faisait des défilés avec les vêtements que nous présentions et vendions à bord en Boutiques. Tout cela se déroulait au bar arrière et devant nos plus grands fans : les passagers. Machine/Extérieur/Hôtelier, tout le monde s'y collait avec plaisir!
2013 : de retour sur le NX avec des horaires originales : bordée du matin, ou bordée de l'après midi. Selon la bordée, avec l'équipe on se retrouvait dans un pub à proximité du FC Portsmouth pour déjeuner et/ou dîner. Le patron du pub nous connaissait très bien et nous laissait faire nos grillades dans la cour arrière (la photo).
Ci-dessus : nouvel an 2013/2014 à bord. Une particularité du métier également! C'est soit Noël soit Nouvel an à bord. Ici c'est avec Lydia, Isabelle, Christian et Marianne à bord du Pont-Aven, escale à Rouen. L'avantage : on fête deux fois le Nouvel An car heure bord britannique, mais en France donc pas le même fuseau horaire! Quant à remonter la Seine pour les mini-croisières en ferry : MA-GI-QUE, regardez ma vidéo ci-dessous. Chaud-Chaud-Chaud!
Comment se passe un Nouvel An à bord? Exemple concret ci-dessus. Compte à rebours; 3,2,1...
2017 : Noël en mer et escale longue à Cherbourg. Toujours l'occasion d'avoir sa tenue de sport pour aller courir. C'était le 24 décembre précisément et à bord du Barfleur sous son ancienne livrée.
Noël à bord again : on n'y échappe pas, au bonnet! Ici en 2018.
Eté 2019, escale du Baie de Seine à Portsmouth. Juste derrière, le Normandie avant son départ pour Ouistreham.
Eté 2022, après deux années extrêmement compliquées, nous avons fêté les 33 ans du navire Bretagne à St Malo. Vous avez le droit de jouer à "Où est Charlie"
Vidéo de fin de saison 2022 sur le M/V Galicia : merci Gaëtan Guyomard !
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jeudi, 09 décembre 2021
Conseil municipal de Brest - Délibération sur la sécurité -
"La ville de Brest a des réponses,
La ville de Brest travaille,
La ville de Brest, et nous allons le voir, positionne les questions de tranquillité et de sécurité comme deux priorités municipales.
Nous savons fort bien, toutes et tous, majorité comme oppositions, que ces réponses étaient attendues.
Ne pas communiquer ne signifie pas une absence de travail, bien au contraire. Voilà 16 mois maintenant que nous sommes à pied d’œuvre sur trois aspects bien distincts mais qui, au final, vous sont proposés dans le cadre d’une unique délibération :
- Le diagnostic local de sécurité qui nous sert de base, de repère sur la situation de Brest face aux enjeux de sécurité.
- La création de notre brigade de tranquillité urbaine qui sera une première réponse, de taille, pour les Brestoises et les Brestois.
- La convention qui va, dorénavant, lier la ville à l’Etat dans des efforts conjoints pour assurer la tranquillité de nos concitoyens.
Ces 3 éléments viennent comme une suite logique de ce qui a été fait et qui continue à l’être. Non ! La ville ne fait pas rien : elle fait.
Non ! La ville et ses élu.e.s ne se désintéressent pas de ces sujets : ils agissent.
Non ! La ville ne confond pas « vitesse et précipitation » : elle agit avec méthode :
- Le chenil pour la brigade cynophile décidé sur le précédent mandat sera effectif en 2022 ; ce sont près de 700 000 euros que la ville investit pour soutenir l’action de l’Etat et de ses forces de l’ordre à la résorption des trafics de stupéfiants.
- Des investissements conséquents réalisés sur le site de Colbert, St Martin, Bellevue et Lambézellec.
- Le financement des vacations liées aux IPM (Ivresse Publique Manifeste),
- Le contrat local de sécurité,
- La charte de la vie nocturne que nous activons fréquemment en ce moment.
- La création de la ligne Bleue pour sécuriser les retours vers les lieux d’hébergement des étudiants les jeudis vendredis et samedis soirs. Dans la même veine le principe des arrêts à la demande également.
Autant d’éléments qui participent à prouver que la ville fait. Que la ville agit.
Personne n’a jamais nié, certainement pas nous, qu’il y avait un sujet de plus en plus prégnant sur la sécurité et la tranquillité. Les élections municipales ont d’ailleurs été le moment où les points de vue, les échanges ont pu s’opérer et, le moment venu, être tranchés par les électrices et les électeurs.
Jamais nous n’avons balayé d’un revers de la main ces sujets là comme jamais nous n’avons laissé un courrier adressé au Maire ou à moi-même sans réponse, une demande de rendez-vous qui n’aurait pas été honorée, de nombreuses sollicitations sur les réseaux sociaux également. Avec sérieux, pédagogie, méthode nous traçons notre sillage loin des caricatures que certaines et certains aiment à dépeindre comme si, quelque part, il y avait une forme de jouissance à aggraver des situations, à ajouter de l’huile sur le feu là où, finalement, nous devrions avoir une entente cordiale et un objectif partagé de voir cette tranquillité retrouvée pour toutes et tous, principalement en centre-ville mais pas que.
Nous avions, dès 2020, notre projet de brigade de tranquillité urbaine. Pour ce faire il fallait l’assoir sur une base qui nous permette d’y voir clair, d’y voir de manière limpide ce qu’il se passe chez nous : mais attention ; pas en lisant des articles, aussi bons soient-ils, pas en lisant Twitter ou Facebook, non, faire un vrai travail minutieux d’analyses, d’échanges et d’auditions, de comparaisons aussi. En somme un travail sérieux loin du tumulte médiatique.
Alors, bien entendu, tout ne va peut-être pas aussi vite que souhaité. Mais ce DLS est véritablement la pierre angulaire de notre politique de tranquillité : tant sur les actions concrètes en terme de présence sur le terrain que sur la pédagogie, la prévention et l’accompagnement.
Près de 35 personnes ont été interrogées dans un rapport final de 127 pages : une bible, si j’osais, qui nous permet d’avancer.
35 personnes avec les élus mais aussi le procureur, le commissaire central, le sous-préfet et toute une série d’acteurs qui ont été auditionnés depuis le printemps dernier. Et pour être totalement transparent et démontrer la réelle ouverture de notre majorité j’ai proposé à Mr le Maire d’intégrer des représentants de nos oppositions à ce travail : c’est pourquoi Madame Malgorn et Monsieur Coatanéa ont été attentivement auditionnés ; Gage du sérieux de notre équipe dans le respect des minorités sur une question aussi centrale.
Je souhaite, on le verra et à tout le moins, qu’ils nous en sauront gré.
Que faut-il en retenir ?
Une hausse de 9,2% des atteintes à l’intégrité publique entre 2016 et 2020, notamment liées aux violences sexuelles et menaces violentes.
- Quand la France est à 5,1 pour les coups et blessures, Brest est à 6.4
- Pour les violences sexuelles, la France est à 1, Brest à 1,1.
- Pour les vols avec violence mais sans arme, la France est à un ratio de 0,7 et Brest à 1,6.
Parallèlement à cela et eu égard à la situation sanitaire en 2020 et 2021 le taux d’atteintes aux biens est en baisse constante avec en exemple concret un indice de 2.8 en 2020 contre 3.2 en 2019 quand la France est à 5.3.
Les vols à la roulotte baissent de manière spectaculaire avec 6,9 en 2019 et 5,2 en 2020.
Au-delà des chiffres, qui nous parlent, des coups et violences, le plus souvent gratuits d’ailleurs, l’un des sujets les plus importants dans ce DLS est bien le trafic de stupéfiants qui est largement répandu, visible et qui touche l’espace public mais, également, résidentiel car, et vous l’aurez compris, il y a de plus en plus de consommateurs derrière les fenêtres de votre quartier, de votre voisinage… (l’Observatoire Français des Drogues nous avons 5 millions d’usagers dans l’année dont 1,5 d’usagers réguliers et 900 000 quotidiens.) Ces chiffres concernent les estimations parmi les 11-75 ans)
L’autre sujet qui a de quoi nous inquiéter mais qui est déjà connu est bien la consommation excessive d’alcool. Le cumul ou la conjonction de ces deux addictions nous mènent à des situations sur l’espace public mais également privé qui sont sérieuses, tendues et ont pour conséquences ce fort sentiment d’insécurité d’une part, et une explication au taux de violences des coups et blessures.
Et puisqu’il s’agit ici de ne pas faire d’angélisme, contrairement aux idées reçues, mais de faire des constats et de livrer une réalité partagée : 3 éléments majeurs. Les violences liées aux addictions précitées, le harcèlement de rue pour les jeunes filles et plus généralement les femmes ; à mettre en lien avec le sujet des livreurs sur l’espace public, sujet sur lequel là aussi nous avons mobilisé beaucoup d’efforts et qui, actuellement et je l’espère, de manière pérenne, est solutionné. Et bien entendu le phénomène des Mineurs Etrangers en Errance à l’origine de certains méfaits comme les vols dans les magasins ou directement sur les personnes sans oublier le trafic de stupéfiants. On ne peut non plus passer sous silence les occupations de halls de certains immeubles, les rodéos à Kerourien ou à Lambezellec, les incendies volontaires qui ont parfois été commis.
Pour autant Brest reste-elle les deux pieds dans le même sabot ? Assurément pas.
- Nous avons le CMSPD (Conseil Métropolitain de Sécurité et de la Prévention des Risques)
- Les GPO dans chaque quartier et tous les mois : ces Groupes de Partenariat Opérationnel dans chaque mairie avec les forces de police, la mairie, le bailleur social, la sous-préfecture et le cas échéant des invités à venir s’exprimer : associations, groupe d’habitants. Ce qui a été le cas notamment aux 4 Moulins avec Marie-Pierre Creff ou bien encore à St Marc avec Gaëlle Morvan.
- Le comité de pilotage du Contrat Local de Sécurité,
- La cellule opérationnelle du CLS
Si nous allons mettre en place des actions précises, je vais y venir, le DLS pointe à l’endroit de la collectivité quelques recommandations :
- Des actions encore plus fortes de prévention des conduites addictives.
- Une vigilance accrue sur la santé mentale avec l’impact que cela peut avoir sur l’espace public, dans un quartier.
- La prévention et la lutte contre les violences,
- Une régulation des usages de l’espace public.
De ce DLS, ce que nous pouvons retenir, provisoirement :
- Un recul sensible des violences physiques crapuleuses,
- Une hausse des violences sexuelles : en France 14,5% des Femmes et 3,9% des hommes sont victimes de violences sexuelles. Brest n’y échappe pas.
- Les violences physiques non crapuleuses représentent 60% du total des atteintes volontaires, dont près de 80% d’entre elles sont directement liées à la consommation excessive d’alcool.
- Un fort recul des cambriolages
- Un Centre-ville bien identifié comme étant le plus impacté par le trouble à la tranquillité publique. Le bureau de police Centre-ville concentre près de la moitié du total des atteintes aux biens enregistrés entre 2018 et 2020.
- Une forte augmentation des trafics démantelés par la PN en 2020
Alors malgré une volonté d’être synthétique, désolé d’avoir été un peu long mais cela se justifie aussi par une réalité : voilà comment est notre ville à l’instant T en 2020 et début 2021. Il ne s’agit pas de gesticuler dans tous les sens en agitant des drapeaux de savoir à qui sera le plus sécuritaire pour notre ville. Il s’agit juste, ici, ce soir, d’être factuel et de dire ce qu’il en est. Les chiffres, les éléments, basiques et s’ils peuvent faire débats, ne peuvent être remis en cause.
Et chacune et chacun pourra là aussi de manière tout à fait objective admettre que notre ville n’est pas celle que certains d’entre vous décrivent. Oui il y a des problèmes, oui il y a des méfaits, oui il y a des comportements inadmissibles et répréhensibles.
Alors qu’allons-nous faire ?
- Nous lançons les bases de notre future Brigade de Tranquillité Urbaine. Les premiers agents arriveront sur le terrain au cours du printemps 2022. Au nombre de 25 en 2025 ils auront cette mission d’être en permanence sur l’espace public pour intervenir et le cas échéant verbaliser si des incivilités se font jour. Les 10 premiers seront là en 2022. POur un budget de 1 200 000€ par an.
- Ils auront un lieu d’accueil, un local qui permettra là aussi d’être identifié.
- Nous augmentons le nombre d’agents de l’équipe de médiation urbaine pour passer à un total de 15 agents d’ici 2025 dont une équipe spécifiquement dédiée au secteur Liberté/Square Mathon bas Jaurès.
- Nous travaillons assidument pour annoncer la création d’un lieu d’accueil pour toutes les personnes victimes de violences. Chacun sait que cette réponse est une réponse également extrêmement importante pour les femmes, les hommes qui sont des victimes et qui ne savent pas où aller, où se rendre, à qui parler, trouver les bons contacts afin de surmonter ces traumatismes qui peuvent durer des semaines et des mois. Une extrême vigilance et des actions ciblées seront faites pour les femmes victimes des violences ainsi que pour lutter contre les violences intra familiales ; préoccupation majeure de la majorité municipale.
- Nous projetons les bases d’une future brigade des transports.
- Nous signons une convention avec l’État laquelle prévoit les actions 100% municipales, je viens de les citer, mais également les actions qui relèveront de l’État, notamment les 15 caméras de vidéosurveillance dans des endroits qu’il restera à déterminer. Achat, pose, entretien, fonctionnement, lieu de visionnage étant de la seule responsabilité de l’État puisque ce dernier a décidé de les installer à Brest. De plus, une BAC de jour viendra doubler le travail intensif mené par la BAC de nuit sur Brest.
Sur la question des caméras précisément, il a souvent été dit, à tort, que Brest n’en était pas équipée : il y en a actuellement 128 sur les bâtiments publics et 580 sur le réseau de transport en commun. Pour la ville de Brest c’est environ 10 équipements à prévoir par an pour sécuriser les bâtiments avec un montant moyen de 15 000 euros par équipement ce qui comprend des caméras, des contrôles des accès, des renforcements des issues, des détections de présence etc… Concernant les caméras cela concerne les gymnases, les écoles, les terrains synthétiques notamment.
Cher.e. s collègues voilà les grandes lignes, nécessairement résumées, de notre politique en matière de tranquillité urbaine. Nous balayons le large spectre de tout ce qui touche de près ou de loin à la sécurité et à la tranquillité de nos concitoyens. Vous l’aurez noté, nous privilégions l’humain, la présence sur le terrain, la prévention et l’accompagnement.
Cette politique n’est pas une politique au rabais, loin s’en faut. Ce sont des budgets conséquents, notamment en fonctionnement, pour notre ville. Mais c’est aussi la preuve que nous agissons et que nous nous projetons sur du long terme. Dès lors je souhaite que nos oppositions, à l’occasion du budget, ne viennent pas morigéner notre majorité sur lesdites dépenses de fonctionnement, notamment en personnel, car ce serait un non-sens entre les postures publiques et les responsabilités qui nous incombent à toutes et tous.
Cette convention est un tout mais notre majorité passe à la vitesse supérieure pour répondre aux enjeux de demain.
Et pour celles et ceux qui pensent que nous n’en ferons pas assez, que ce sera insuffisant, que nous sommes tièdes, je conclurai en citant Jean de La Fontaine : « L’adversaire d’une vraie liberté est un désir excessif de sécurité »
Yohann Nédélec, Brest, 9 décembre 2021.
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dimanche, 07 novembre 2021
Être militant en 2021
Souvent c'est une indifférence polie. Parfois ce sont des regards un peu perdus. A l'évocation de l'engagement militant dans un parti politique il y a des réactions diverses mais il faut bien reconnaître que la plus fréquente consiste à ne présenter aucun intérêt pour ce que l'on a à dire. L'objectivité et l'honnêteté pratiquées sur ce Blog, n'en déplaisent à quelques un(e)s, m'obligent à l'écrire : être militant n'est pas chose aisée...
Tout d'abord je pense utile de faire la différence entre adhérent et militant. Ce n'est pas tout à fait la même chose même si pour le commun des mortels tout cela est identique. Adhérer, c'est adhérer à des valeurs, à une cause, que ce soit au sein d'une association ou d'un parti politique. Un adhérent n'est pas forcément quelqu'un d'actif dans le groupe que constitue son choix : en politique par exemple nombre d'adhérents cotisent pour des valeurs mais n'ont ni l'envie ou ni le temps de "militer" donc nous ne les voyons pas en réunion ou sur le terrain pour des actions dites, militantes. Et même si ces personnes sont discrètes, elles n'en sont pas moins importantes pour la vie de nos structures! En parallèle, il y a les "militants ", ces gens que vous croisez sur les marchés ou que vous voyez parfois s'échiner à coller des affiches sur les panneaux d'expression libre, ou bien encore à se déplacer pour des moments politiques importants. Je fais partie de cette "case". Je suis un adhérent-militant. Tout d'abord parce que j'aime cela et ensuite parce que je crois ne pas savoir faire autrement...
Pour autant, nous sommes de moins en moins nombreux. Et cela touche tous les partis. Chez certains il faut simplement cliquer sans verser de cotisations. Chez d'autres il n'y a pas de délai d'ancienneté pour participer à un vote, chez d'autres encore il faut passer devant les responsables locaux pour motiver son adhésion. Tout cela me semble d'un autre temps dans le sens où nous avons cruellement besoin de nouvelles ressources, de nouveaux talents, de nouvelles personnes qui acceptent de s'engager. Je pense utile qu'un nombre important d'habitants participe à la vie démocratique de notre pays en s'engageant politiquement, en étant élu ou pas d'ailleurs : là n'est pas le Saint Graal.
Il faut en vouloir pour militer! Il faut y croire aussi! Contre vents et marées, contre la claque virtuelle sur les réseaux ou celle, plus réelle parfois, sur les marchés, contre la fatalité qui conduit aussi à avoir une grève des TGV le week-end de l'investiture socialiste de Anne Hidalgo à Lille! Qu'à cela ne tienne : on ne peut pas y aller en train? Regroupons nos forces et faisons du covoiturage : et nous voilà en route pour 1500 Km en à peine 24h entre Brest et Lille pour soutenir, gonfler les rangs, serrer les coudes et montrer à l'extérieur que nous y croyons et que week-end ou pas, le militantisme ce n'est pas à mi-temps.
Alors, certes, être militant en 2021 ce n'est pas simple : les partis politiques sont démonétisés, ne donnent pas une image d'ouverture (malgré la réelle motivation que nous employons à vous prouver le contraire!) les français n'y croient que peu et la méfiance à l'endroit des partis est immense : ainsi, entre 2013 et 2021, LR passe de 23% de Français sympathisants à 8%, comme le PS qui évolue de 21% à 8%. (Source Fondation Jean Jaurès en date du 19/10/2021). Le travail est donc immense pour (re)conquérir le coeur des français en expliquant sans cesse l'intérêt d'une adhésion et d'un engagement militant. Les publications ici et là, sur ce blog comme sur mes réseaux sociaux, tentent de démontrer l'intérêt d'une telle démarche mais comme pour les syndicats ou comme pour le monde associatif, nous nous retrouvons en pénurie grandissante de nouveaux apports, de nouveaux viviers de réflexions. Car la comparaison avec le monde associatif, justement, peut être audacieuse mais elle est réelle : voilà de nombreuses années que lesdites associations, notamment sportives mais pas que, se trouvent face à des comportements de consommation plutôt que de "consommaction". Un club n'est pas une garderie et l'engagement vaut aussi pour des permanences, des présences terrain, des coups de main divers et variés; chacun constate que l'on s'en éloigne chaque fois un peu plus. La politique c'est identique : certains y viennent pour apporter une pierre à l'édifice et d'autres pour espérer une place ici et là et se faire élire. Après tout, pourquoi pas! Il nous faut de futur.e.s élu.e.s pour nous représenter...
Seuls 11% des salariés sont syndiqués en France (source Statista ) et, même si aucun chiffre "officiel" n'existe, l'engagement politique doit être largement inférieur à ce chiffre.
Cette note n'a d'autre objectif que de faire comprendre que le militantisme, il en faut. De droite, de gauche, pour des valeurs diverses et variées car ce sont, aussi, ces militants qui font avancer une cause et qui permettent d'avoir une information. Internet a, comme pour une multitude de sujets, révolutionné la façon de faire de la politique : finalement l'on trouve tout tout de suite sur Twitter ou sur d'autres canaux (avec les risques de désinformations induits) pour s'informer : plus besoin donc de militants puisque l'on trouve tout, tout seul. Peut-être. Mais il n'en demeure pas moins qu'être militant est une belle aventure qui vaut la peine d'être vécue quand on a des valeurs que l'on souhaite défendre. Cependant, et en mot de conclusion, le débat d'idées (et de valeurs) ne doit pas entraîner les insultes, les arrogances les plus crasses et le manque de respect.
(Moi : adhérent au PS depuis juin 1996 à jour de cotisation sans aucune faille ni manquement depuis cette date et ce malgré, parfois, en situation étudiante, des moments compliqués. Et militant depuis... la même date! Pourquoi adhérer? Car la base de mon engagement a été la lutte contre toute forme de discrimination : le racisme en étant le socle puis la plateforme social-démocrate qui a été toujours été mon choix.)
(Moments militants? : la campagne des législatives de 1997, de nuit à La Villette en car, puis à Nantes pour, toujours la même campagne. Les européennes de 1999. Meeting à Rennes pour Jospin au premier tour de la présidentielle puis la déroute de 2002 au second tour, un certain 21 avril où il a fallu s'organiser, préparer la mobilisation pour... Chirac)
A Dijon, en 2003, au Congrès du PS. Avec François Cuillandre, Alain Queffelec, Jean-Claude Lessard. On distingue Annie Lonneux au second plan.
Avec Pierre Mauroy, en 2005 à La Rochelle sur le stand de La Fondation Jean Jaurès.
Une chambre d'étudiant louée à plusieurs : c'est aussi ça la vie militante ;-)
Convention PS en 2005, à Paris. Avec Forough Dadkah, Annie Lonneux, Annick Le Loch , Yveline Gourvennec, Nicolas Morvan, Maryvonne Blondin, François Marc, Franck Respriget, Jean-Jacques Urvoas et Marc Coatanea.
Avec Jean-Pierre Porée et Romain Rollant au Mans en 2005.
2005, délégation du Finistère au Mans.
2006 : manifestation contre le CPE.
En 2007, avec Bertrand Delanoé et Chantal Guittet.
La Rochelle, Août 2008.
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dimanche, 24 octobre 2021
Que fait votre élu? (partie 2)
En date du 29 août 2021 j'éditais une note sur les missions qui m'occupent à la Mairie de Brest. Ainsi, j'évoquais la partie municipale en expliquant bien qu'il existait aussi une partie métropolitaine. Les intercommunalités jouent un rôle chaque fois plus important et, ici comme ailleurs, nombre de compétences jusque là dévolues aux villes, reviennent aux "interco" et, en l'espèce, à la métropole nous concernant.
Souvent définie par son ancien nom "Brest métropole océane" (BMO!) et pour les plus anciens par le terme "CUB" (Communauté Urbaine de Brest), notre métropole a un rôle capital dans les politiques de proximité, de développement économique, d'urbanisme, de l'eau aussi mais également en termes de transitions : le plan climat ou bien encore la gestion durable des déchets ou bien l'énergie. Et, bien entendu, des transports en commun, politique que j'anime depuis le début de ce mandat (je l'avais déjà depuis le mois de janvier 2018)
Qui dit métropole dit 8 villes : Plouzané, Bohars, Guilers, Gouesnou, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon, Plougastel-Daoulas et Brest. Les politiques qui s'y déclinent se font avec les Maires et les équipes municipales mais au nom de toute la métropole. Ce n'est pas toujours évident eu égard aux spécificités de chaque ville qui la compose mais un point d'honneur est mis à créer la plus grande proximité entre l'entité métropole et les villes : il en va de la cohérence et de la dynamique en pointe bretonne. Je rappelle que seules Rennes, Nantes et Brest ont le statut de métropole dans le grand ouest breton.
Alors? Concrètement quelles sont mes missions et sur quoi travaillons-nous à la métropole?
1. Le transport en commun : futur TCSP! TCSP signifiant Transport en Commun en Site Propre. Nous travaillons depuis plusieurs mois au lancement de ce nouveau projet qui mobilise beaucoup de temps, d'énergie et aussi de budget. C'est un projet structurant essentiel au développement et au rayonnement de la métropole au delà de ses seules limites géographiques. Bien entendu il y aura la seconde ligne de tramway qui partira de la Gare pour rejoindre le CHRU de La Cavale Blanche ainsi que le BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) qui partira lui aussi de la Gare mais en direction de Lambezellec (desservant Kerichen et La Croix-Rouge) A cela s'ajoutent les PEM (Pôles d'Echanges Multimodaux) sur les autres villes de la métropole afin de mettre en place des équipements permettant de stationner sa voiture ou son vélo et de prendre ce que l'on nomme un "chronobus". Ce dernier reliera ces PEM au centre-ville. C'est un projet global pour la métropole mais aussi pour les habitants de l'extérieur de notre périmètre et qui travaillent sur Brest. Je pense à des habitants de Lesneven, de Daoulas ou de plus loin qui, le matin, prennent leur voiture pour se rendre sur la Cité du Ponant : nous offrirons une alternative à la voiture jusqu'en coeur de ville. Nous avons réalisé une série de 18 rencontres jusqu'à vendredi dernier pour la seconde phase de concertation visant à entrer dans la phase opérationnelle. Tout est ici . Ce projet suppose un nombre important de rencontres, d'échanges et de décisions pour avancer et respecter un calendrier serré : livraison de cette nouvelle phase de TCSP pour fin 2025 et mise en service pour le samedi 14 février 2026, belle date pleine de couleurs! En quelques chiffres : un peu plus de 10 Km de réseau en site propre (Tram+BHNS+modes doux), 192 millions d'euros de budget, une opportunité de 58 000 personnes sur la ligne de tram B (24 000 habitants, 15 500 emplois, 18 500 scolaires/étudiants) et environ 44 000 sur la ligne de BHNS (20 000 habitants, 12 700 emplois, 11 000 scolaires). Je considère que c'est une chance pour un élu, quel qu'il soit, de pouvoir porter ces "jolis bébés" pour l'avenir de tout notre territoire.
2. La politique mobilité douce : cette politique est une politique qui prend chaque année un peu plus d'importance. Les transitions, la prise en compte de la mutation écologique, la volonté de faire différemment et de se déplacer autrement impactent, et c'est heureux, nos politiques. Le Schéma Directeur Vélo en est un exemple mais le plan de déplacement piéton également et toutes les initiatives visant à développer ces politiques sont regardées avec attention. En décembre 2019 nous avons voté notre Schéma Directeur Vélo : que n'ai-je lu et entendu. "Ce n'est pas assez", "c'est pas un vrai schéma", "politique vélo au rabais" etc... Autant de messages qui se lisent et qui justifient d'inspirer fort. En effet, les mobilités douces sont pour moi, comme pour d'autres élu.e.s, et notamment Marion Maury, un sujet de première importance. Et j'en veux pour preuve le taux (4%) à atteindre en 2025 pour la part modale réservée au vélo. Certes, le premier ministre de l'époque, Monsieur Edouard Philippe, avait lancé que la France serait à 9% de part modale. Mais c'est faire fi des situations locales et de l'histoire des territoires : nous partons de loin, nous! Actuellement nous sommes à près de 2% (peut-être au delà) et en 2019 nous en étions à 1,5%. Atteindre les 4% en 2025 suppose un investissement de 2 millions d'euros, en complément des aménagements déjà prévus sur les 10 Km du tramway et du BHNS. Sécuriser, créer, baliser, diriger, relier, parquer, informer; autant d'actions qui font partie d'un schéma directeur. Nous ne devons pas voir la politique des mobilités douces uniquement par le prisme de la création pure mais penser à tous les à-côtés évoqués plus haut (notamment la question du stationnement sécurisé à l'abri des regards mais aussi des intempéries). Je rajoute un élément extrêmement important : une idée qui peut apparaître comme "originale" mais qui a fait ses preuves ailleurs, l'utilisation de ce dont nous sommes quasi entourés : la mer! Etude est actuellement planifiée pour 2022 afin de créer plusieurs liaisons entre différents points de notre métropole par bateau au sein de notre réseau Bibus. Nous avons souhaité cette année lancer ces bases de réflexions car, in fine, constituent une promesse électorale (N°94) de notre programme pour les municipales. J'espère pouvoir revenir vers vous courant 2022/2023 en apportant une vision sur le sujet.
3. Le stationnement : Monsieur Parcmètre c'est moi (aussi) et cela s'inscrit dans une politique très large des mobilités même si ce dernier item ne concerne que la seule ville de Brest avec le stationnement payant. Sacré sujet et sacré enjeu! Faut-il plus de stationnement pour les uns, moins pour les autres : toujours compliqué de satisfaire tout le monde, y compris avec l'aspect financier. Nous sommes face à des défis majeurs en termes de transitions y compris et surtout sur le stationnement. Parking en ouvrage? parking en enclos? parking sur voirie? Zone bleue? etc... Autant de sujets qui, là aussi, mobilisent beaucoup de temps surtout à la veille du renouvellement de la Délégation de Service Public (DSP) qui arrive à son terme en 2023. Actuellement c'est Q Park qui est notre délégataire. Plus globalement Brest possède près de 4800 places en zones dites "réglementées" hors lotissements, quartiers où vous pouvez stationner sur les aires prévues à cet effet. La loi mobilité durable de 2019 va impacter notre collectivité comme toutes les autres d'ailleurs : obligation nous est faite d'ici 2026 de supprimer une place de stationnement de part et d'autre des passages piétons pour, bien entendu, permettre une meilleure visibilité des automobilistes envers les piétons qui s'engagent, et inversement. Fatalement, ça va changer! Nous estimons à environ 10% de places qui vont disparaître ici et là : près de 500 places ce n'est pas rien (j'entends déjà hurler "c'est la faute de la Mairie" = non, nous appliquons la loi de décembre 2019). Mais cela va se faire dans le temps, et dans l'échange, pas du jour au lendemain et nous envisageons une place plus grande pour le stationnement vélo grâce à ces places libérées. Nous travaillons assidument aux rénovations ou remplacements des parkings actuels (je pense notamment à St Louis) : cela se construit sur du long terme car les investissements ne sont pas "petits". La gare, le port, les PEM évoqués plus haut, font partie intégrante de la réflexion globale de la politique du stationnement; y compris d'ailleurs sur le contrôle de ce dernier : payant et gênant. Je ne peux que fulminer quand la CNIL nous interdit d'utiliser notre véhicule LAPI ( Lecture Automatique des Plaques d'Immatriculation) pour contrôler le stationnement gênant mais nous autorise à l'utiliser pour contrôler le paiement. La réalité c'est que sur St Martin, Sanquer, dans une moindre mesure Recouvrance, les stationnements anarchistes qui empêchent les personnes à mobilités réduites de passer, mais également les parents avec leurs enfants, sont repartis de plus belle. Et nous ne pouvons l'accepter. Le législateur doit faire évoluer la loi en pareille situation. Et puis quand même : les 30 mn gratuites par jour : c'est nous et ça fonctionne très bien!
4. Le renouvellement des bus : si ce sujet est lié au TCSP et plus largement au transport en commun, il est de la responsabilité et de la compétence de Brest métropole d'acheter les bus et de les mettre à disposition de notre délégataire qui les exploite, en l'occurence RATP Dev depuis le 1er Juillet 2019. Là aussi nous voulons montrer l'exemple et tracer le chemin vertueux d'une transition en termes d'énergie. C'en est fini de la commande de bus thermiques depuis l'année dernière (des commandes engagées avant 2020) et place aux véhicules plus respectueux de l'environnement. A Nantes en octobre 2019 j'avais pu rencontrer les constructeurs et échanger avec eux sur les projets, les opportunités et les évolutions à attendre. Nos premiers bus électriques sont arrivés en avril et circulent sur notre réseau : plus propres et plus silencieux. Et si la technologie de l'électrique est bien avancée et que nous voulons prendre toute notre part à cette transition, nous regardons aussi vers le gaz et également vers l'hydrogène où, avec Tristan Foveau et Michel Gourtay, nous nous sommes mobilisés pour un appel à projet de la région Bretagne, très investie sur cette énergie. Je connais fort bien le débat : l'hydrogène ce n'est pas propre non plus car il faut de l'électricité pour le produire. Sauf que la traçabilité de l'électricité vert pour produire un hydrogène "vert" et non pas "gris" est une solution. Restent les débouchés sur cette énergie : le coût au kilogramme reste élevé et nous poursuivons nos investigations pour savoir qui, sur Brest ou aux alentours, pourrait être intéressé pour travailler avec nous et ainsi produire en baissant les coûts. Je salue le travail engagé par Philippe Bihan et ses équipes avec le BIOGNV dont la première pierre de la station de production a été posée en mai dernier. Nous travaillons ensemble pour les mobilités sur le réseau métropolitain alors autant saluer et féliciter les initiatives privées! Pour information le budget déplacement sur Brest métropole est le premier budget de dépenses : 68,5 millions d'euros soit 22% du budget, suivi par l'environnement et le cadre de vie avec 52,6 millions soit 17%.
5. Les grands projets : il y a un peu de tout dans cette délégation et, de facto, le spectre est assez large. La métamorphose d'Océanopolis, le Brest 2040 avec Paola Vigano, le plan guide Moulin-Blanc 2040, la Voie de Contournement Nord-Lambézellec (VNL) avec Sylvie Jestin, la Rade de Brest constituent les gros dossiers de cette mission. Ils représentent plusieurs millions d'euros en investissements pour le futur et ont pour objectif de tracer le sillon pour les décennies qui viennent en aménageant sur du long terme. Avec le Cabinet Studio de Paola Vigano par exemple, et avec Tifenn Quiger, nous projetons l'avenir de la Gare mais avec le lien Gare-Port : concrètement comment palier à la dénivellation en créant cet axe naturel pour relier ces deux entités essentielles pour la vie de notre ville et de notre métropole. Je l'ai dit sur ma partie "ville" : ma décision de voir disparaître les quelques 80 véhicules sur l'Avenue Salaun-Penquer est une première étape qui facilite grandement ce travail pour les projections. Le tramway va arriver à la Gare, le BHNS va arriver à la Gare; plus tard, je le souhaite un tram train arrivera à la Gare. Il faut donc tout repenser : stationnement, piéton, végétalisation, accès. Et cela fait partie des grands projets urbains des 20 ans à venir. Pour le plan guide du Moulin-Blanc c'est, enfin, passer aux actions concernant l'étendue qui part du Relecq-Kerhuon et du site de la Cantine, vers le port de Plaisance : vous l'aurez compris, pour les plus anciens, il s'agit de tout le secteur du Palaren dont la majeure partie se trouve sur la ville de Guipavas. C'est pourquoi un travail de longue haleine débute avec les deux autres villes que sont Guipavas et Le Relecq-Kerhuon pour engager le futur projet. Nous en sommes au début mais cela, plus tard, révolutionnera le belvédère sur la plage du Moulin Blanc, laissera la part belle aux mobilités douces, aux balades dans les meilleures conditions.
Voilà, en quelques mots, quelques lignes, l'étendue de mes missions sur le volet métropolitain : vous constaterez que les sujets sont passionnants, chronophages et parfois très clivants! Mais c'est aussi en cela que l'on aime l'engagement.
Encore une fois je pense intéressant d'espérer intéresser. Je pense que les quelques lecteurs qui s'attarderont à lire ces lignes apprendront un peu plus sur ce que fait un élu. Moi en l'occurence. Je mets de côté les pour et les contre sur tel ou tel projet, c'est la nature du débat et la démocratie qui s'exprime, juste que l'objectif sera atteint si quelques uns considèrent avoir appris quelque chose. J'en veux pour preuve un rendez-vous il ya 15 jours avec une riveraine de Brest-centre à l'Hôtel de Ville. C'est via mon Blog qu'elle a appris les projets en matière de tranquillité urbaine et c'est cela qui l'a décidé, notamment, à prendre rendez-vous.
C'est que ça a, donc, son utilité.
Bonne lecture!
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dimanche, 29 août 2021
Que fait votre élu? (partie 1)
Les "vacances" sont terminées, ou presque. Après quelques jours de coupure et après avoir troqué mon costume d'élu pour l'uniforme de marin le temps de cet été entre l'Angleterre, l'Irlande et l'Espagne, voici une note qui était en gestation depuis le mois de mai dernier. Le calendrier électoral de juin ne m'a pas permis de l'éditer comme je l'aurais souhaité. Ce fut donc fait ce jour!
Il n'est pas toujours aisé de savoir comment et sur quoi travaille un élu, quel qu'il soit : municipal, départemental, régional ou même au niveau national (député.e, sénateur(ice) ). Il y a bien les bilans de mandats qui interviennent a mi parcours ou bien à l'issue du mandat. Il n'est donc pas totalement stupide de poser quelques lignes sur une situation factuelle de travail sur tel ou tel dossier. Globalement, on sait ce que fait un ou une Maire, un ou une président.e de collectivité, mais les adjoints? Les vice-présidents? Que font-ils? J'ai donc souhaité rédiger ce petit texte pour vous expliquer ce que je fais, où j'en suis et quels sont les chantiers ouverts. Sachant pertinemment que, souvent, les "choses ne vont pas assez vite" pour le citoyen. Mais le temps municipal et métropolitain est parfois un temps long sur des dossiers stratégiques. Je me propose, sans filtre, de vous en livrer quelques éléments.
Tout d'abord rappeler quelque chose que tout le monde ne sait peut-être pas : j'ai une partie municipale, ville de Brest; et une partie métropolitaine, Brest métropole. A la ville je suis adjoint au Maire en charge du quartier de Brest-centre, de la tranquillité urbaine et de la politique de l'animal en ville, secondé sur ce dernier point par ma collègue Béatrice Lebel. A la métropole, je suis vice-président en charge des mobilités, des grands projets et de la Rade. Dans cette dernière délégation, les mobilités regroupent tout un pan entier visant à se mouvoir : le tramway, les bus, le téléphérique mais aussi le vélo, le piéton, la voiture et le stationnement (oui oui, le stationnement c'est aussi la même délégation). Là aussi je suis secondé par une conseillère déléguée, Marion Maury.
Le mandat ayant débuté début juillet 2020, l'équipe n'a pas chômé et plusieurs promesses électorales sont passées au stade de réalisations ou pré réalisations. Vous êtes prêts? Go!
Débutons par la partie Ville de Brest :
1. Tranquillité urbaine : c'est un sujet important lequel intéresse et, je le sais, préoccupe beaucoup de nos concitoyens. C'est un sujet complexe avec plusieurs entrées pour trouver des solutions aux problèmes et rendre une qualité de vie optimale aux personnes qui habitent la ville mais également aux personnes de passage. Entendons nous bien : ce sujet est un sujet ville, pas métropole et nous agissons sur le territoire municipal de la ville de Brest. Même si, sur certains points le CISPD (Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) intervient en collaboration avec les 7 autres villes de la métropole. D'ailleurs le Président Cuillandre délègue la présidence de manière tournante aux Maires des villes qui composent Brest métropole. Le sujet de la tranquillité urbaine a été ouvert dès l'été 2020. Une fois nommé à cette fonction j'ai très vite, en août-septembre, proposé une méthodologie pour appliquer nos engagements électoraux : création d'une brigade de tranquillité urbaine. Cette note a été présentée au Maire et à son cabinet pour validation et, je serais tenté d'écrire, pour action. Ce qui fut le cas en octobre/novembre avant que la seconde vague épidémique nous oblige à ajuster nos objectifs. Avec les services nous travaillons donc d'arrache pied pour que pour le premier trimestre 2022 les premiers agents rejoignent nos effectifs pour aller sur le terrain. Je rappelle que nos engagements en ce sens sont de 25 agents (statut fonction publique territoriale). Je n'irai pas plus dans le détail mais je sais que les questionnements existent : vous voici informés. Parallèlement à cela, et nous le verrons plus tard, j'ai souhaité un état des lieux de la sécurité sur Brest : concrètement où en sommes-nous? Il y a la presse qui relate, il y a des faits qui existent, mais où nous situons nous? Quelle est la réalité la plus proche possible par rapport au sentiment d'insécurité. Une série d'auditions a été mené et ce diagnostic local de la sécurité sera rendu le moment venu. Là encore, la seconde vague puis la 3ème vague, ont rendu la situation plus compliquée.
2. La piétonisation en centre-ville : cet item peut être assimilé au cadre de vie sur Brest-centre. L'exemple de la Place Guérin, à St Martin, peut être mis en exergue car il constitue la première étape des tests que nous pourrons mener sur Brest. Également vice-président aux mobilités comme je l'ai rappelé, il a été facile de s'auto saisir à la métropole pour mettre en place cette expérimentation. Plutôt que de demander aux autres collègues des Mairies de quartiers dans un premier temps (St Marc, Europe, Lambezellec, 4 Moulins et St Pierre) autant montrer l'exemple soi même pour espérer faire des petits. Depuis le 1er mai, l'expérimention est lancée et nous en tirerons les points positifs et négatifs. Juste qu'entre l'idée (septembre/octobre) et la concrétisation, il s'est passé 6 mois. Cela pour vous expliquer que de nombreux allers/retours et réunions seront nécessaires pour aboutir à une proposition. Une journée "contact" avec les habitants, riverains s'est déroulée le 6 Juillet dernier. De la même manière que pour St Martin où j'ai souhaité agir concrètement, je me suis rendu compte que subsistait depuis X années une tolérance (pas une autorisation donc) de stationnement anarchique Avenue Salaun-Penquer (entre la Gare et les rampes). Depuis ce printemps c'est de l'herbe, une aération naturelle, la nature en ville, de jolis plots en bois qui ont pris place au lieu des 80 voitures qui bouchaient cette entrée de ville majeur. Jettez-y un oeil prochainement, vous verrez la différence! (j'aurai l'occasion de revenir sur ce sujet précis de Salaun-Penquer sur un autre post)
3. Le site de L'Avenir (St Martin) : là aussi, toujours dans mon quartier, et eu égard à la situation passée depuis quelques années j'ai proposé au Maire de tenter de renouer un lien avec les protagonistes du site de l'Avenir dont vous avez peut-être entendu parler. Ce n'est jamais simple, après de vives tensions, de reprendre contact pour éspérer sortir par le haut d'un point de blocage de taille en plein coeur de ville. Cela prend du temps mais l'objectif est bien d'arriver à construire un projet qui puisse convenir à toutes et tous (riverains, usagers, passants, associations etc..) Ainsi que j'avais pu le dire aux personnes engagées sur ce site : "pas d'a priori d'un côté, donc espoir qu'il n'y ait pas d'a priori de l'autre". Ce dossier me tient à coeur mais pas qu'à moi, je travaille avec mon collègue Gwendal Quiguer sur ce sujet. Main tendue, volonté de travailler en transparence. Le Télégramme (sur ce lien) était revenu justement sur ce sujet voici quelques semaines. Ouest France (sur ce lien) voilà quelques mois. Si tout le monde veut avancer, il n'y a pas de raison de ne pas avoir de "happy end" dans quelques mois, quelques années!
4. La fourrière : en voilà également un sacré sujet! Important (vous l'aurez noté, comme tous les autres) car d'abord réglementaire pour notre ville mais avec la difficulté que nous devons, théoriquement, quitter le site du Minou pour fin octobre 2021. Dans les faits nous ne serons pas "mis à la porte" du jour au lendemain mais il faut impérativement que nous trouvions une solution. En effet, depuis 2015 le Conservatoire du Littoral est devenu propriétaire du site et souhaite, légitimement, le naturaliser. Cependant, force est de constater que le sujet passionne mais que dans les faits, personne ne se presse pour avoir un équipement comme celui-là à proximité de chez lui. De plus, une série d'obligations nous contraignent à trouver "le" site : le terrain doit-être situé à 100m minimum d'une habitation, au moins à 35m de forages, puits, sources ou berges de cours d'eau, au moins à 200m de zone de baignade et au moins à 500m en amont de piscicultures et des zones conchylicoles. Tout cela cumulé, beaucoup se sont cassés les dents pour trouver un terrain. Pour autant les rencontres, auditions se succèdent pour avoir une réponse que je souhaite, maintenant, la plus rapide. Des possibilités s'esquissent et nous avons bon espoir pour la suite, et, autant le dire, nous sommes très optimistes. A ce stade, il n'est pas encore question d'évoquer les lieux potentiels. Mais une chose est certaine : elle sera chez nous, sur Brest.
Cette première partie, municipale, n'est pas exhaustive bien entendu puisque d'autres dossiers sur lesquels je ne suis pas en responsabilité directe évoluent : avec mes collègues Tifenn Quiguer, vice-présidente à l'urbanisme ou bien encore Karelle Hermenier, Adjointe au Maire aux dynamiques commerciales; nous travaillons aussi sur des dossiers comme l'évolution de la Place de la Liberté (ses dalles fragilisées) ou bien encore sur le devenir des Halles St Louis et des projets de terrasses éphémères pour les restaurants et autres cafés. Avec Xavier Hamon, Adjoint au Maire à la salubrité publique nous avons conjointement travaillé sur le sujet des (fameux) étourneaux en centre ville qui ont fait des ravages assez époustouflants (jetez un oeil aux conifères sur le Cours d'Ajot vers la Sous Préfecture : quasi morts!). Et enfin avec Fortuné Pellicano sur les projets d'animations Place Guérin notamment mais pas que; au parc à Chaînes aussi. (Noël 2020 : Guérin était bien différente! Beaucoup plus lumineuse!)
Voilà, pour un premier jet, les sujets qui occupent une bonne partie de la semaine d'un adjoint au Maire même si, encore une fois, d'autres thèmes peuvent venir se superposer. Il y a les urgences, les classiques au long cours (conseil d'école par exemple ou bien les G.P.O (Groupe de Partenariat Opérationnel avec la police, les bailleurs, les mairies de quartiers et parfois des associations sollicitées pour échanger.) et le quotidien du quartier (demandes d'occupation de l'espace public, sujets sur la proximité, les rencontres avec les acteurs du quartier et là je pense spontanément à une rencontre récente avec le directeur de Passerelle pendant près de deux heures à échanger sur la politique en coeur de quartier). Et je n'oublie pas les rencontres avec les riverains, le samedi matin le plus souvent, quand ils me sollicitent. Il m'a semblé utile de vous livrer, 13 mois après l'élection, le coeur de mes missions au sein d'une équipe municipale. J'espère que cela aura été utile, peut-être que mes écrits vous feront réagir, ne vous en privez pas. Vos remarques sont toujours enrichissantes et puis finalement communiquer c'est aussi s'améliorer!
Je poursuivrai par une une seconde partie, sur celle qui concerne les politiques métropolitaines et qui impactent Brest bien entendu mais aussi Plouzané, Guilers, Bohars, Gouesnou, Guipavas, Le Relecq-Kerhuon et Plougastel-Daoulas.
A votre disposition!
NB : Le quartier de Brest-centre c'est presque 24 000 habitants, il s'étire du nord de Kerfautras, longe le Bd Montaigne jusqu'à Albert Premier puis jusqu'aux portes du Pont de l'Harteloire (en contre-bas également), suit le Boulevard Jean Moulin jusqu'au Château de Brest, intègre la Marina du Château et une partie du Port de commerce jusqu'au rond point dit "du Bar du Gaz" (qui est en fait le Rond point Herman Melville). Nous remontons la rue Pierre Semard direction le Boulevard Gambetta, l'intégralité de la Rue Richelieu puis de l'Octroi, toute la partie gauche en remontant. Vous pouvez retrouver la Mairie de quartier sur la page Facebook dédiée : c'est ICI
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