Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 01 septembre 2019

Lettre à un jeune brestois

L'heure est à la rentrée dite "des classes" pour tous les âges ou presque. Des milliers d'étudiants vont s'arrimer à leurs classes, leurs amphis, certains découvriront le monde du travail par le biais de l'apprentissage. Ceux-ci s'apprêtent à vivre des années sous ce statut d'étudiant, même salarié/apprenti; tantôt plaint, tantôt envié, à Brest.

Pour certains d'entre vous, qui venez d'obtenir un Bac pro, un BTS, qui avez quitté les bancs de l'école "prématurément", c'est l'entrée ou le retour vers le monde du travail qui vous attend après un été, je l'espère radieux, sous le soleil (presque toujours!) de notre métropole.

Si j'ai la chance d'être lu par quelques dizaines de ces étudiants ou des ces jeunes travailleurs, je serais heureux! Parce que c'est à vous, à toi, que je souhaite m'adresser, à toi aussi qui me lirais en te disant que, bien entendu, ce post ne s'adresse pas à ceux qui sont "sur le carreau", diplômé ou non mais sans emploi, "en galère" comme on dit.

Ce que je voulais te dire, t'écrire, c'est que j'ai eu cette chance de vivre les premières années de l'âge adulte, de faire mes études à Brest justement. Beaucoup ont migré, ont bougé au rythme des choix qui se sont offerts à eux, au rythme des envies aussi d'aller voir ailleurs. J'avoue humblement ne pas avoir quitté mon "rocher" et ma ville natale : je suis resté scotché à Brest où j'ai eu la chance de ne pas connaître ces périodes de galère que j'évoque plus haut que nombre de mes proches ont néanmoins vécu. Ces années où l'on quitte l'adolescence sont probablement parmi mes plus belles pour des tas de raisons : une certaine émancipation, une autonomie plus large, une prise de conscience (en ce qui me concerne!) que les études, ce n'est pas pour faire plaisir à maman ou papa mais bien pour soi. Ces années, pour moi, ce sont celles des premières rencontres politiques, des premières manifs aussi! (ahhhhhhh la rentrée 1995 à Kerichen/La Croix Rouge...). 1995 justement : ce sont des affiches 4 x 3 de Pierre Maille sur les panneaux JCDecaux au Carrefour Blum/Kertatupage. Les municipales, déjà!

Si je veux livrer ces souvenirs, c'est qu'ils sont précieux pour comprendre que l'on a la chance de vivre à Brest et que cette ville est une ville accueillante. On peut y passer de bons moments, des bons plans existent un peu partout, mais la Cité du Ponant est aussi une ville solidaire.

Au Pacha Rue Robespierre (cherche pas, il a fermé depuis!), le midi, avec le steak frites pour 10 Francs, à l'Armen à Kérinou ou bien encore au Murphy's rue de la 2ème DB, mais encore au Dubliner's (attention la pente est raide) ce sont des rencontres, des moments fédérateurs aussi pour faciliter cette nouvelle vie qui, pour certains, peut durer un bon paquet d'années.

Brest regorge de ressources à tous les sens du terme. Les Capucins sont indéniablement un lieu magique pour montrer Brest. Mais à l'époque, pas de "Capu" mais quand même une excitation quand, le vendredi après-midi vers 14h, tu sais que le week-end approche (même si tu as à l'esprit le boulot qu'il y a à faire pour la semaine d'après), tu sais qu'il sera bon : cette ambiance festive, conviviale qui colle à la peau des brestois. Ce côté chaleureux où tu accueilles quelqu'un même si "tu ne le connais pas" (C'est qui çui-ci?)

A Brest, le tissu associatif s'adresse à tous et à chacun. Créées pour l'occasion, on y compte nombre d'assos d'étudiants bien sûr (et certaines qui existent encore! Pas peu fier d'avoir créée le Bureau des Etudiants au Lycée La Croix-Rouge en 2000, lequel fonctionne formidablement bien 19 ans après selon "mes sources"). On dénombre aussi des centaines d'assos qui oeuvrent dans le monde de la solidarité ou bien encore sportives. C'est à Brest que j'ai complètement plongé dans ce monde culturel également avec ses associations et surtout les potes qui en faisaient déjà partie (le Vauban, la salle des fêtes sous la mairie...). C'est là que tu rencontres celles et ceux qui deviendront pour beaucoup tes meilleurs amis. Les assos brestoises, ce sont aussi celles qui viennent en soutien aux jeunes en recherche d'emploi, la Mission locale notamment dont les 3 antennes brestoises travaillent au quotidien pour aider leurs bénéficiaires à surmonter les obstacles qui les éloignent de l'emploi. En matière de soutien aux jeunes adultes et de solidarité, comment ne pas évoquer En route pour l'Emploi, le BIJ, chacune des associations de quartier dont les différentes actions n'ont pour but que de créer de l'entraide, de la solidarité et du mieux vivre.

Fatalement, je ne suis pas objectif car je n'ai jamais quitté Brest. Du lycée aux bancs de la Fac, je n'ai pas non plus eu à vivre directement la problématique des loyers qui occupent une bonne place du budget mensuel. La moyenne mensuelle, selon l'UNEF, est de 400€ par mois pour un appartement. A Brest, ce loyer est en augmentation de 4,3% par rapport à 2018 (loyer moyen de 341€). Forcément, la baisse des APL n'aura contribué à alléger ce budget pour personne, étudiants bien sûr mais jeunes travailleurs ou chercheurs d'emploi vivent, en la matière, les mêmes problématiques pour "boucler leurs fins de mois". Ce n'est qu'une pierre à l'édifice, mais je souligne tout de même que ni l'année dernière, ni cette année, nous n'avons souhaité augmenter le coût transport pour les étudiants (250€ à Brest/an). Là encore, c'est une moyenne mais si tu lis cette note par hasard ou parce que l'on t'en aura parlé, tu le sauras!

Que tu sois de Brest même ou que tu y arrives, que tu poses tes valises pour quelques temps ou pour la vie, je ne peux que t'inciter à aller sur ce lien et qui résume en quelques minutes la vie ici. La BrestLife pour "brestoiniser" la Best Life que tout le monde revendique.

Pour autant, il y aura encore des choses à faire, des choses à améliorer, des choses à créer. Pour toutes et pour tous l'on peut toujours faire encore mieux, c'est le propre de l'ambition : pour les transports (nous allons proposer des choses sympa J.V.S), pour la santé, pour les fins de mois difficiles justement. Mais à toi, non pas jeune padawan, mais jeune brestois, bienvenue dans ta nouvelle vie! J'aspire à ce que chacun prenne autant de plaisir que moi à devenir un ambassadeur de Brest la Blanche...

8FE8193D-404E-4E8C-A875-96749BF3BEB7.jpg

11:30 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Imprimer |  Facebook | | | |

Commentaires

Très beau texte ! merci beaucoup Monsieur Nédélec.

Écrit par : Ribeiro | dimanche, 01 septembre 2019

Fallait y penser :-)
Top de se sentir inclus avec un autre angle

Écrit par : Ben STAPS | dimanche, 01 septembre 2019

Les commentaires sont fermés.