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dimanche, 24 janvier 2021

+ 26

Depuis quelque temps maintenant les partis politiques ne seraient plus dans l'air du temps et la pensée globale aurait pris le dessus. Je parle au conditionnel puisque je ne peux me baser que sur les éditos de journalistes bien informés et de politiques sachants.

Au PS, parti que je connais le mieux, forcément; nous fonctionnons avec des fédérations calquées sur nos départements : il y a autant de fédérations que de départements. A l'échelon national une direction, élue, fixe la ligne et il appartient aux 1ers et 1ères fédéraux/ales , en parallèle, de faire vivre les fédérations avec leurs adhérents.

Dans le Finistère le PS a longtemps été un terreau social-démocrate perméable aux idées de la "deuxième" gauche incarnée par Michel Rocard en son temps. Jean-Jacques Urvoas dans un article paru dans Le Télégramme l'expliquait parfaitement, lecture que je vous conseille. Cette inclination demeure encore et ceci explique, en partie, sa perméabilité aux idées progressistes modérées teintées d'une certaine tradition : la tradition de l'histoire, du catholicisme puissant en Bretagne mais aussi l'héritage de la tradition ouvrière qui a traversé les décennies depuis ce que certains ont appelé "l'exode rural".

Au meilleur des années qui ont porté la gauche et le PS au pouvoir, la fédération du Finistère a pu comptabiliser environ 1200 adhérents aux 4 coins du département avec des fiefs, chez Louis Le Pensec, à Brest avec la montée en puissance des années Le Blé puis Maille, du côté de Morlaix avec Marie Jacq et Marylise Lebranchu. Le centre Finistère et une frange littorale du côté de Douarnenez étant quant à eux plus "rouges" que "roses". 

Dans ce marasme social, sanitaire et économique et face à des hésitations voire des renoncements et autres contreordres, il est aussi important d'avoir une boussole, une base solide, quelques signes qui rassurent sur la structuration politique de notre pays, de notre territoire. J'ai été très heureux de constater que sur l'année 2020, sacrément amputée il faut le reconnaître, notre fédération a enregistré un + 26 primo adhérents. Qu'est-ce que ce terme? Cela signifie que ces 26 adhérents le sont pour la première fois et ne sont pas des adhérents qui se sont remis "à jour" depuis 2018 par exemple. Ce chiffre est intéressant car il peut témoigner (soyons prudents et humbles) d'une volonté d'accompagner un parti dont on a dit qu'il était mort et enterré en 2017 et qu'il a fallu relever ensuite : tâche qui se poursuit encore, il faut le souligner. Avec l'équipe fédérale, fidèle, motivée et claire dans sa tête, c'est le travail que nous nous astreignons à mener, y compris pendant cette période trouble.

+26 et ce chiffre concerne quasi exclusivement des jeunes adhérents allant de 20 à 35 ans. Là aussi c'est une nouveauté depuis 2017 où nous avions à ce moment, et depuis 2014-2015, perdu une quantité importante d'adhérents (loi travail, déchéance de nationalité, CICE). Ce + 26 peut paraître dérisoire. Ce n'est pas le cas.

Je pense également, mais une étude sera systématiquement faite de manière anonyme pour connaître les motivations des primo adhérents, que la clarté retrouvée depuis les atermoiements de 2017 y est pour quelque chose. Il s'agit de respecter les uns et les autres, les partis et autres structures politiques : les joutes électorales font partie de nos vies et il nous faut convaincre les électeurs avec un programme. Dans notre séquence 2016-2017 avec nombre de départs d'adhérents socialistes vers le parti devenu parti présidentiel, il aura fallu, là aussi, être clair. Ne pas nager dans l'ambiguïté dont le seul objectif serait de gagner une élection : on voit le résultat. A force de penser tout et son contraire on termine par s'effondrer à grand renfort de grands écarts trop fréquents et, finalement, dangereux. L'interview de Pascal Perrineau dans Ouest-France d'hier est assez éclairante à ce sujet. La clarté donc : je peux imaginer que c'est là l'une des clés de reconquête en y adjoignant la capacité de travail et de réflexion pour l'avenir : ce que nous faisons en Finistère mais également au niveau régional (Culture, jeunesse, santé, les services publics, hier sur le revenu universel avec Boris Vallaud et Nathalie sarrabezolles, prochainement sur l'aménagement du territoire). Un parti est là pour réfléchir et apporter des réponses lesquelles seront tranchées par les électeurs le moment venu, privilégiant le "nous" au "je". Parfois il arrive que des élus cherchent à avoir le vote militant, pour tenter de poursuivre, puis vouloir s'en affranchir par la suite en toute liberté ne pensant plus ne rien devoir à celles et ceux qui ont oeuvré. Fort heureusement cela est une exception et non pas la règle! Mais ces attitudes peuvent choquer voire faire fuir également des adhérents et militants qui, le moment venu, seraient de fidèles lieutenants pour battre la campagne avec des réseaux associatifs, culturels, sociaux, économiques non négligeables.

La clarification, le respect des engagements, le travail et les idées; c'est ce qui me semble nécessaire pour la pérennité des chiffres évoqués plus haut. Sans cela les partis, quels qu'ils soient, sont voués à végéter au gré des alternances démocratiques.

En Finistère nous sommes 812. Peut-être 813 ou 814 après la lecture de cette petite note sur ce Blog. Car l'idée est bien de vous accueillir et de faire un bout de chemin ensemble pour préparer les régionales, départementales puis évidemment la présidentielle de 2022 et les législatives à suivre! De bons et gros moments pour celui ou celle qui le souhaite! Et puis chez nous, en Finistère, avec la direction actuelle dont j'ai l'honneur d'être l'animateur, les choses sont précises et connues : pas de compromissions, pas de passage en force, pas de couleuvres mais bien avant toute chose l'expression militante. Et cela est une richesse qu'il faut savoir mesurer et que chaque élu issu de nos rangs doit mesurer. Depuis 2018 c'est un lourd et long travail qui est mené avec l'équipe fédérale : personne ne viendra casser cette dynamique. Nous en sommes les garants.

Peut-être hésitez vous, peut-être êtes vous prêts; dans les deux cas je suis et nous sommes à votre disposition pour échanger. Après tout, c'est peut-être le moment?

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09:07 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  Facebook | | | |

vendredi, 01 janvier 2021

01/01/2021

Depuis quelques heures, 2020 a tiré sa révérence dans des conditions qui tendent à prouver que les populations applaudiront en souhaitant, l'espoir aidant, que 2021 sera meilleure et que, décidément, 2020 restera une "annus horribilis" pour paraphraser quelqu'un de célèbre.

Je n'ai, assurément, pas pris assez de temps pour poser le plus souvent possible quelques lignes, quelques mots sur ce blog, privilégiant les réseaux sociaux Facebook et twitter pour donner des informations dans le cadre de ce nouveau mandat. 

Nouveau mandat, nouveaux horizons, nouveaux défis aussi avec une nouvelle équipe et autant de talents qui se complètent pour agir le plus efficacement pour Brest. Car, coup d'oeil dans le rétroviseur, rien n'aura été facile depuis près d'un an avec une campagne électorale qui fut brutalement stoppée au soir du premier tour pour reprendre de manière chaotique courant mai et un second tour le 28 juin soit plus de 3 mois après le premier tour : une première nationale! Depuis, il a fallu appréhender, s'adapter, rentrer dans les habits qui m'ont été confiés par le Maire réélu. Tout cela prend du temps mais le délai est, finalement, proportionnel à l'envie qui anime l'équipe.

Equipe qui, tout de même, est profondément renouvelée avec de nouvelles têtes, de plus anciennes, de nouvelles compétences, celles qui sont aussi bien installées; tout cela créant une émulation dynamique et somme toute, très positive avec une vie de groupe bien fournie et un plaisir, vu de ma fenêtre, à travailler ensemble.

Depuis l'été dernier j'ai eu quelques retours ou plus précisément des questions sur mon adaptation et cette nouvelle page qui s'écrit : "ça ne te manque pas de ne plus être Maire?" - J'ai eu cette interrogation des dizaines de fois -. Invariablement j'ai un sourire qui a dû s'esquisser au coin du visage car la réponse est directe, franche et spontanée : non. Non car c'est une décision tellement mûrie et réfléchie depuis le courant de 2018 qu'il ne peut en être autrement. Décision prise seul sans en parler à qui que ce soit dans un premier temps et dans un cadre extrêmement restreint dans un second. Dès lors le cerveau s'adapte à tout puisqu'il est préparé, y compris à quitter sa zone de confort, ce que j'ai fait. Car c'est aussi une marque de caractère : sans risque, sans piment, la vie est fade. Et puis tout de même, serais-je tenté d'écrire, personne ne m'a forcé à la quitter, cette zone de confort! Donc non. Aucun regret mais beaucoup de souvenirs qui cimentent efficacement l'expérience actuelle dans un autre registre : je ne suis pas arrivé vierge de tout apprentissage. En effet, un budget municipal, un budget de CCAS, les arbitrages financiers, les enjeux structurants, la fiscalité locale; autant de sujets qui me sont tellement familiers sans avoir la nécessité de dire ou d'écrire "moi je sais!"  C'est un peu comme dans une vie professionnelle lorsque l'on change de métier (alors qu'ici c'est une fonction) et que l'on se fixe de nouveaux objectifs avec des règles différentes et un fonctionnement différent : autant l'avouer, c'est aussi passionnant qu'excitant car, in fine, c'est toujours le bien commun qui est en ligne de mire et l'intérêt général comme objectif final même si je retrouve quotidiennement les mêmes problématiques, les mêmes questionnements de la part de la population, les mêmes attentes aussi et je subodore que peu importe la commune, la situation est identique.

Sans trahir de secret il y a surtout de la confiance dans le fonctionnement de ces institutions que sont la ville de Brest et la métropole. Le Maire/Président est attentif à tout mais n'est pas intrusif dans les délégations : c'est une marque de confiance qui, je le crois, est commune à tous mes collègues de la majorité. Au plus haut sommet de l'Etat, nous avons connu l'inverse avec des responsables de tout, tout le temps, partout. Ici ce n'est pas le cas et s'il y a des désaccords (ils peuvent arriver), ils se débattent en interne avec arbitrage le cas échéant.

Vous l'aurez compris - je le souhaite - ce démarrage de mandat 2020-2026 n'est pas simple mais est passionnant. 2020 a montré toute la pertinence d'une collectivité territoriale, a démontré l'importance de la fonction publique au plus proche des citoyens lesquels en ont besoin. L'échelle de proximité par excellence, la Mairie, a toute sa place et doit, selon moi, agir encore plus. C'est d'ailleurs le sens d'un long et lourd travail de réflexion de la gauche en général sur une nouvelle phase de décentralisation que ce soit à l'échelon municipal voire régional. Mon propos vise surtout à conforter les échelons municipal et intercommunal, qui, avec des équipes formées, savent répondre en un temps record aux attentes et besoins de la population. Bien entendu la crise sanitaire restera comme une référence en la matière mais elle a au moins ce mérite de démontrer la réactivité avec laquelle la mairie, les mairies, ont su agir efficacement. Les Préfets ont travaillé en étroite collaboration avec les Maires et leurs équipes pour aider, fluidifier car, sans cela, il n'aurait point été possible de mettre en place des tas d'initiatives dont la presse regorge. Une nouvelle étape de décentralisation donc qui doit avoir toute sa place dans le futur débat présidentiel mais également les débats régional et départemental des futures élections : le droit à l'expérimentation était une promesse du candidat Macron, saisissons-nous de cela! Pour une ville, cela pourrait commencer par la suppression des exigences jacobines du pacte de Cahors; mais surtout, par un retour effectif de l'autonomie fiscale et budgétaire de nos budgets municipaux. La clause générale de compétences des communes doit s'accompagner inévitablement de cette autonomie budgétaire ce qui, en l'espèce, n'est plus le cas, ou partiellement plus le cas tendant à ne plus l'être du tout, pour être précis...

2020 est donc, sera donc, comme une année à mettre entre parenthèses mais qui aura des conséquences sur la façon d'appréhender la chose publique, nos politiques, nos transitions, le "care" pour tout un chacun. Toutes ces politiques sont portées au niveau municipal et métropolitain et lorsque j'observe l'envie qui se dégage de l'équipe majoritaire je n'ai pas d'inquiétude sur la volonté d'y parvenir; chacun dans le couloir de nage de sa délégation mais en étant attentif à ce qui se passe à côté.

Le quartier de Brest-centre, quartier où je vis à deux pas de la Place Guérin, la tranquillité urbaine et la politique de l'animal en ville côté Mairie; les mobilités, les grands projets et la Rade côté métropole : voilà mon quotidien depuis 6 mois avec les autres collègues. Je souhaite que tous les élu-e-s aient la même satisfaction dans leurs fonctions car, si elles sont prenantes, elles n'en demeurent pas moins passionnantes au point où vous ne regardez plus l'heure passer sur votre montre car le sujet est captivant. Mieux vaut cela que l'inverse!

Une ombre au tableau et ne pas l'évoquer ne serait pas honnête ou, à tout le moins, serait partiel et incomplet : comme vous le savez probablement, je suis un élu qui, comme d'autres, ont un travail. Un métier, un vrai, pas une fonction unique donnée par le seul bon vouloir des électrices et des électeurs. J'ai 42 ans et si la politique occupe une place extrêmement importante dans ma vie, je n'oublie pas d'où je viens et pourquoi je suis salarié. Etre Marin c'est aimer la mer, c'est une sorte d'exutoire quand un trop plein se fait jour à terre. C'est aussi salvateur que nécessaire mais 2020 aura mis Brittany Ferries à genoux pour reprendre les propos de Jean-Marc Roué. Sac à terre, uniforme dans sa housse, je n'ai pas repris le chemin de la Grande-Bretagne, de l'Irlande, de l'Espagne depuis tant de mois... Ceux qui me connaissent savent mon attachement à ce métier, à cette compagnie atypique, je ne m'en cache pas, y compris en griffonnant quelques esquisses lorsque l'on aborde le sujet en conseil de métropole en votant un voeu de soutien à cette pépite économique bretonne qui rayonne bien au-delà. J'aspire donc à nouer ma cravate, endosser mon uniforme bleu marine avec un sourire non dissimulé devant mon miroir, dans ma cabine, prêt à accueillir nos passagers pour une nouvelle année pleine d'optimisme. Quand à bord du Galicia, du Cap Finistère ou du Pont-Aven je longerai la Mer d'Iroise avec à bâbord le goulet puis les grues du Port de Co' qui dessinent la SkyLine brestoise, je me dirai que je suis heureux avec ce trait d'union qui prend tout son sens. Et j'y crois!

A celles et ceux qui liront ces quelques lignes, promis, j'en poserai plus souvent à l'avenir, mais surtout je vous souhaite une belle et heureuse année 2021. Jamais ces mots n'auront eu autant d'importance notamment pour celles et ceux qui ont connu l'adversité. A ma famille, à mes amis pour la vie, aux brestoises et aux brestois, à mes collègues de boulot, à mes camarades politiques, à mes opposants politiques, à celles et ceux qui m'estiment peu voire pas du tout; portez-vous bien. Rien ne peut justifier que l'on ne souhaite pas la meilleure des santés à toutes et tous, sans distinction.

brest,mairie

12:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brest, mairie | |  Imprimer |  Facebook | | | |