dimanche, 01 septembre 2019
Lettre à un jeune brestois
L'heure est à la rentrée dite "des classes" pour tous les âges ou presque. Des milliers d'étudiants vont s'arrimer à leurs classes, leurs amphis, certains découvriront le monde du travail par le biais de l'apprentissage. Ceux-ci s'apprêtent à vivre des années sous ce statut d'étudiant, même salarié/apprenti; tantôt plaint, tantôt envié, à Brest.
Pour certains d'entre vous, qui venez d'obtenir un Bac pro, un BTS, qui avez quitté les bancs de l'école "prématurément", c'est l'entrée ou le retour vers le monde du travail qui vous attend après un été, je l'espère radieux, sous le soleil (presque toujours!) de notre métropole.
Si j'ai la chance d'être lu par quelques dizaines de ces étudiants ou des ces jeunes travailleurs, je serais heureux! Parce que c'est à vous, à toi, que je souhaite m'adresser, à toi aussi qui me lirais en te disant que, bien entendu, ce post ne s'adresse pas à ceux qui sont "sur le carreau", diplômé ou non mais sans emploi, "en galère" comme on dit.
Ce que je voulais te dire, t'écrire, c'est que j'ai eu cette chance de vivre les premières années de l'âge adulte, de faire mes études à Brest justement. Beaucoup ont migré, ont bougé au rythme des choix qui se sont offerts à eux, au rythme des envies aussi d'aller voir ailleurs. J'avoue humblement ne pas avoir quitté mon "rocher" et ma ville natale : je suis resté scotché à Brest où j'ai eu la chance de ne pas connaître ces périodes de galère que j'évoque plus haut que nombre de mes proches ont néanmoins vécu. Ces années où l'on quitte l'adolescence sont probablement parmi mes plus belles pour des tas de raisons : une certaine émancipation, une autonomie plus large, une prise de conscience (en ce qui me concerne!) que les études, ce n'est pas pour faire plaisir à maman ou papa mais bien pour soi. Ces années, pour moi, ce sont celles des premières rencontres politiques, des premières manifs aussi! (ahhhhhhh la rentrée 1995 à Kerichen/La Croix Rouge...). 1995 justement : ce sont des affiches 4 x 3 de Pierre Maille sur les panneaux JCDecaux au Carrefour Blum/Kertatupage. Les municipales, déjà!
Si je veux livrer ces souvenirs, c'est qu'ils sont précieux pour comprendre que l'on a la chance de vivre à Brest et que cette ville est une ville accueillante. On peut y passer de bons moments, des bons plans existent un peu partout, mais la Cité du Ponant est aussi une ville solidaire.
Au Pacha Rue Robespierre (cherche pas, il a fermé depuis!), le midi, avec le steak frites pour 10 Francs, à l'Armen à Kérinou ou bien encore au Murphy's rue de la 2ème DB, mais encore au Dubliner's (attention la pente est raide) ce sont des rencontres, des moments fédérateurs aussi pour faciliter cette nouvelle vie qui, pour certains, peut durer un bon paquet d'années.
Brest regorge de ressources à tous les sens du terme. Les Capucins sont indéniablement un lieu magique pour montrer Brest. Mais à l'époque, pas de "Capu" mais quand même une excitation quand, le vendredi après-midi vers 14h, tu sais que le week-end approche (même si tu as à l'esprit le boulot qu'il y a à faire pour la semaine d'après), tu sais qu'il sera bon : cette ambiance festive, conviviale qui colle à la peau des brestois. Ce côté chaleureux où tu accueilles quelqu'un même si "tu ne le connais pas" (C'est qui çui-ci?)
A Brest, le tissu associatif s'adresse à tous et à chacun. Créées pour l'occasion, on y compte nombre d'assos d'étudiants bien sûr (et certaines qui existent encore! Pas peu fier d'avoir créée le Bureau des Etudiants au Lycée La Croix-Rouge en 2000, lequel fonctionne formidablement bien 19 ans après selon "mes sources"). On dénombre aussi des centaines d'assos qui oeuvrent dans le monde de la solidarité ou bien encore sportives. C'est à Brest que j'ai complètement plongé dans ce monde culturel également avec ses associations et surtout les potes qui en faisaient déjà partie (le Vauban, la salle des fêtes sous la mairie...). C'est là que tu rencontres celles et ceux qui deviendront pour beaucoup tes meilleurs amis. Les assos brestoises, ce sont aussi celles qui viennent en soutien aux jeunes en recherche d'emploi, la Mission locale notamment dont les 3 antennes brestoises travaillent au quotidien pour aider leurs bénéficiaires à surmonter les obstacles qui les éloignent de l'emploi. En matière de soutien aux jeunes adultes et de solidarité, comment ne pas évoquer En route pour l'Emploi, le BIJ, chacune des associations de quartier dont les différentes actions n'ont pour but que de créer de l'entraide, de la solidarité et du mieux vivre.
Fatalement, je ne suis pas objectif car je n'ai jamais quitté Brest. Du lycée aux bancs de la Fac, je n'ai pas non plus eu à vivre directement la problématique des loyers qui occupent une bonne place du budget mensuel. La moyenne mensuelle, selon l'UNEF, est de 400€ par mois pour un appartement. A Brest, ce loyer est en augmentation de 4,3% par rapport à 2018 (loyer moyen de 341€). Forcément, la baisse des APL n'aura contribué à alléger ce budget pour personne, étudiants bien sûr mais jeunes travailleurs ou chercheurs d'emploi vivent, en la matière, les mêmes problématiques pour "boucler leurs fins de mois". Ce n'est qu'une pierre à l'édifice, mais je souligne tout de même que ni l'année dernière, ni cette année, nous n'avons souhaité augmenter le coût transport pour les étudiants (250€ à Brest/an). Là encore, c'est une moyenne mais si tu lis cette note par hasard ou parce que l'on t'en aura parlé, tu le sauras!
Que tu sois de Brest même ou que tu y arrives, que tu poses tes valises pour quelques temps ou pour la vie, je ne peux que t'inciter à aller sur ce lien et qui résume en quelques minutes la vie ici. La BrestLife pour "brestoiniser" la Best Life que tout le monde revendique.
Pour autant, il y aura encore des choses à faire, des choses à améliorer, des choses à créer. Pour toutes et pour tous l'on peut toujours faire encore mieux, c'est le propre de l'ambition : pour les transports (nous allons proposer des choses sympa J.V.S), pour la santé, pour les fins de mois difficiles justement. Mais à toi, non pas jeune padawan, mais jeune brestois, bienvenue dans ta nouvelle vie! J'aspire à ce que chacun prenne autant de plaisir que moi à devenir un ambassadeur de Brest la Blanche...
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vendredi, 28 juin 2019
"Ensemble, Ecrivons Brest"
Assurément, ce n'est pas un titre de liste, encore moins un slogan de campagne mais bien le démarrage d'une démarche commune, en co-construction et en co-gestion.
Hier soir, au Vauban, lieu mythique des soirées brestoises, je recevais toutes celles et tous ceux qui, depuis le mois de Janvier, m'ont adressé des messages de soutiens, d'encouragements. Des mots spontanés pour la plupart. Nous étions un peu plus de 180. Sans annonce presse, sans annonce réseaux sociaux.
Il était important de se réunir dans la diversité de nos parcours : cette diversité nous nourrit, nous renforce.
Il y avait des politiques, adhérents de partis qui structurent la majorité municipale actuelle, il y avait des sympathisants desdits partis. Et puis il y avait tous ceux qui ont manifesté, spontanément, leur envie de Brest en m’adressant un message : en effet, hier soir, si cette soirée s'est déroulée, c’est qu’il était temps que nous nous rencontrions. Vous avez été nombreux, depuis le mois de janvier, à m’encourager, à me solliciter. Le temps était venu d’échanger.
L’échange, le travail, la transversalité, la fédération des énergies, l’union des forces : voilà ce que j’ai voulu porter comme message.
La soirée d’hier constituait une nouvelle étape et un point de départ. Une nouvelle étape car, et ce n’est vraiment un secret pour personne, je souhaite être candidat pour porter un projet rassembleur pour Brest et sa métropole. Mais elle constituait un point de départ car je ne serai pas un candidat autoproclamé !
Cette candidature n’aura de sens que dans le cadre d’une fédération, d’un rassemblement large sans hégémonie de quiconque et dans le respect de tous. Un homme, ou une femme, seul, ne vaut rien. Seule une équipe, peut porter un nouvel élan et je me place résolument dans cette ligne-là.
Pourquoi alors cette démarche ?
D’abord parce que s’il y a une volonté qui ne m’a jamais quitté, c’est celle de m’investir pour la pointe bretonne, pour le Finistère et pour notre métropole. Je l’ai fait au Relecq-Kerhuon, je souhaite aujourd’hui le faire encore plus que par ma vice-présidence à Brest.
Notre territoire, ses habitants, ses associations, ses entreprises, son énergie, son patrimoine, sa culture, ses valeurs, son histoire, son avenir. Voilà pour qui et pourquoi je m’engage.
Ensuite, si je souhaite être un candidat de rassemblement, c’est parce que je crois à l’action publique. Je crois que malgré tout ce que l’on entend, ce que l’on peut lire, nous pouvons agir pour le quotidien de nos concitoyennes et concitoyens.
Les marges de manœuvre, elles existent, pour peu que nous ayons collectivement la volonté de nous en emparer !
Enfin, si je m’engage, c’est pour dessiner le Brest de demain, en portant haut les valeurs qui ont fait de moi l’homme que je suis.
Alors que nous aurions pu craindre qu’avec les mutations de l’économie portuaire et le désengagement de la marine, la Cité du Ponant perde pied, notre action a permis d’ancrer Brest dans les métropoles qui comptent aux niveaux français et européen.
Brest a changé. Brest s’est transformée. Je suis sûr que comme moi, vous êtes fier de ce qu’elle est devenue.
Ce que font François Cuillandre et son équipe doit être salué. Ce qui a été fait dans les quartiers de l’Europe, ce qui a été fait à Saint Martin et aux Capucins ; ce qui est en cours à Recouvrance et à Bellevue doit être poursuivi, amplifié et généralisé. Nous devons donner à nos concitoyens quels que soient leur âge et leur situation, le plaisir de vivre dans la Cité du Ponant : à travers l’éducation, la culture, les arts, l’environnement, le cadre de vie. Tout cela participe à une sérénité du quotidien à laquelle je suis très attaché.
Et parce que la question de l'environnement, justement, offrira demain des alternatives nécessaires à une ville plus respectueuse de son environnement, je peux l'écrire par conviction, et contrairement à certains, cette conviction n’est pas nouvelle : la qualité de vie à la brestoise ne peut être qu’écologique.
A ce titre, je ne peux qu’adhérer à ce qui a été exprimé par nos concitoyens lors des élections européennes : sans ambiguïté, plus que jamais, nous avons besoin d’écologie, et l’écologie sera au cœur de ce que nous construirons.
L’urgence climatique concrète, par exemple, c’est une augmentation du niveau de la Rade de Brest de 20 cm depuis 1970 avec une accélération depuis 1950 : il y a plus qu'urgence, donc, à la défendre, à la protéger. Et cela au plus proche de chez nous.
Mais l’écologie que nous souhaitons doit impérativement être associée à une autre valeur que j’ai fait mienne depuis longtemps : la solidarité.
L’une ne peut pas aller sans l’autre. S’il y a une urgence écologique, il y a aussi une urgence sociale.
En France, beaucoup ont oublié le sens du mot solidarité. Et depuis deux ans, la situation s’est aggravée. Nous avons au gouvernement et au parlement, des élus qui ne défendent qu’une partie de la population : la plus aisée. On le voit chaque jour. Et localement nous constatons qui souhaitent marcher dans ces pas.
Face à cela, Brest doit être et rester une ville solidaire, une ville populaire, une ville qui prend soin de tout ses habitants, surtout les plus démunis. Etre une ville encore plus inclusive.
L’écologie, la solidarité, c’est ce qui fonde, de mon point de vue, le bien-vivre. Si les derniers mandats ont été ceux des grandes réalisations d’ambition métropolitaine, l’Arena, les Capucins, la marina du Château, la 1ère ligne de tramway… il me semble que la question de la qualité de vie, du cadre de vie, doit guider notre action pour les prochaines années. Et je le reconnais volontiers, certaines choses doivent être améliorées : l'on peut toujours progresser et s'améliorer! Tout le temps, partout. La vie dans les quartiers, la tranquillité urbaine, la végétation de l'espace public et bien d'autres choses encore!
Voyez, chers lecteurs, il y a beaucoup à faire, beaucoup à dire et beaucoup à écrire. C'est ce que nous avons proposé hier soir : qu'ensemble nous écrivions Brest. Alors pourquoi pas vous? Pourquoi pas nous rejoindre avec toutes celles et tous ceux qui ont déjà franchi le pas, venez renforcer les quelques 180 personnes qui sont venues hier soir donner une opinion, un avis et se mettre en ordre pour travailler. Déjà vous pouvez, si vous le souhaitez, laisser vos coordonnées ou votre message sur cette adresse mail : ecrivonsbrestensemble@gmail.com
La porte est grande ouverte, pour peu que nous partagions ces mêmes valeurs. Ce sera avec plaisir que je pourrai vous rencontrer!
Merci aux partenaires politiques,
Merci particulier à Mireille Cann, Louisa Bouraya, Herwann Asseh, Julien Masson, Nathalie Sarrabezolles, Forough Salami, Christophe Le Gall.
Merci à toutes ces têtes connues et celles que j'ai découvertes.
Merci à toute l'équipe qui m'accompagne et qui œuvre pour la réussite de cette dynamique. Ils se reconnaîtront.
A bientôt, à très vite!
Merci à Jean-Christophe Ken pour les photos!
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lundi, 20 mai 2019
SDIS 29 : immersion totale à Brest
Il est 5h54, l'ambulance des pompiers arrive à Kerallan et le jour commence à pointer son nez, je distingue par les fenêtres mi-opaques un bleu particulier qui me fait dire que la nuit se termine. D'ailleurs depuis la Place Strasbourg, d'où nous revenons, en étant passés par le CHRU de La Cavale Blanche, des oiseaux commencent aussi à gazouiller : preuve s'il en fallait que la nuit est vraiment sur le point de se terminer.
J'arrive dans ma chambre, me dis que probablement c'était la dernière intervention de la nuit mais rien n'est moins sûr : la garde s'achève à 8h00. Je programme mon réveil pour 7H30 et m'effondre sur le lit de cette pièce impersonnelle au confort sommaire où, tout juste, est écrit sur la porte "passage" ; terme qui signifie que ce sont des pompiers volontaires ou des gens comme moi qui séjournent dans ce lieu.
Ainsi se termine une période de 24h qui restera gravée dans ma mémoire. Une expérience inoubliable avec des gens exceptionnels lesquels sont passionnés par leur métier et totalement dévoués à la cause : celle de venir en aide aux habitants. Arrivé samedi matin, l'uniforme enfilé, j'ai eu un débriefing avec le commandant de la caserne et son adjoint ainsi que le chef de groupe. 10h30 : passage en revue et présentation auprès de toute l'équipe avec qui je vais passer une journée et une nuit. Ensuite, tout s'accélère et une fois les exercices quotidiens terminés, le déjeuner avalé, les choses sérieuses commencent et, finalement, n'auront qu'une petite pause entre 19h00 et 23h00 : la nuit sera longue... Très longue... Mais tellement passionnante et riche d'enseignements.
Equipé d'un bip, comme pour tout le monde, je suis alerté par un signal aigü qu'une intervention se prépare : y est indiqué le motif et "mon" lieu d'embarquement de véhicule. Chacun s'affaire et saute dans ses rangers pour rejoindre au plus vite le camion qui va filer à vive allure soit à Bohars, à Plougastel, à Kerbonne, St Pierre ou encore Bellevue et ainsi de suite. Le hangar de Kerallan étant tellement immense et dans un souci d'être là à temps, des trottinettes sont positionnées de part et d'autre. Pourquoi cela? Pour aller plus vite! Et rejoindre une équipe déjà prête par exemple.
J'observe à ma place et je ne peux que saluer cette immense attention à l'autre, cette patience unique dans toutes les situations, l'expertise, l'empathie auprès de l'adolescent qui vient de se fracturer le poignet et qui quitte ses copains de foot sur le terrain durant un tournoi à Bohars : copains qui applaudiront l'ambulance lorsque celle-ci quittera les lieux. Empathie donc car se voulant être rassurant, apaisant pour celui ou celle qui a peur. Un Sapeur-Pompier doit faire preuve de pédagogie, de sang froid et d'humanité quelque part. Toujours surprenant et compliqué d'entendre des personnes, que l'on vient "sauver" rejeter celui qui est là pour l'aider. Comme souvent l'alcool n'excuse pas tout... et je m'en désole.
Fréquemment nos regards se croisent, sans rien dire, tout au long de la nuit. Souvent un sourire s'esquisse de part et d'autre car finalement, même si je ne suis pas là depuis longtemps, on se comprend dans telle ou telle situation. Il y a une gestion du stress, une fausse nonchalance lorsqu'ils arrivent sur site : et pour cause, il s'agit d'appréhender la situation, maîtriser les lieux le cas échéant et, surtout, aller à l'essentiel sans se faire parasiter par quoi que ce soit. Et puis il y a l'humour. Ils en sont dotés de manière assez puissante; probablement pour lâcher un peu prise quand la fatigue pointe et que les nerfs sont parfois à vifs.
Toutes mes questions ont une réponse. Jamais on ne me dit "non" pour découvrir ou voir. Ils m'intègrent "normalement" comme si je faisais partie de l'équipe depuis des années. Ils m'associent à tout car il se disent, et c'est bien normal, qu'un élu doit aussi voir la réalité du terrain.
C'est de la fierté et de l'humilité que je ressens après avoir été un observateur pendant 24h. Fierté d'avoir eu ce "privilège" et humilité car ces femmes et hommes sont exceptionnels à plus d'un titre. Lorsque des drames arrivent ils sont mis en avant comme des héros de la République, mais tout au long de l'année ils mènent aussi une autre mission, celle de venir en aide à ceux qui en ont besoin ; que ce soit, on l'a vu, pour une fracture ou pour bien pire.
Par ces quelques lignes je souhaite leur témoigner mon admiration et leur apporter tous mes remerciements. Merci de m'avoir accueilli et merci pour, finalement, avoir choisi cette voie qui n'est pas simple mais qui est essentielle au quotidien.
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samedi, 05 janvier 2019
2008-2020 : 12 années à votre service.
En ce début d'année 2019, le jour où je présente mes voeux à la population, il m'est apparu important de vous communiquer ce message.
Etre Maire est une expérience fantastique. Vous, habitants et électeurs du Relecq-Kerhuon, avez, contre toute attente, déjoué les pronostics, transformé le sens et la direction que devaient prendre ces élections en 2008. Vous avez osé. Et vous m'avez permis de devenir, à 29 ans, l'un des plus jeunes Maires de France et le 3ème d'une ville de plus de 10 000 habitants.
Nous avons fait tant de choses ensemble depuis cette date : la médiathèque, le transport adapté TrottiK, les classes bilingues à l'école Jules Ferry, la bibliothèque de rue, les Vélos à assistance électrique Veleks, la bourse au permis de conduire, Les Pique-Niques Kerhorres, la création de l'estacade Jean Kerneis, l'agenda 21 de la ville, les voyages seniors, le développement du parc locatif aidé, l'accession sociale à la propriété, les réunions de secteurs, le nouveau complexe sportif récemment inauguré, les aires de jeux pour enfants, la politique du handicap, la gare... et j'en passe, tellement nous avons collectivement travaillé avec l'équipe municipale avec comme seule motivation l'intérêt général.
Tant de réflexions, de réunions de travail, de rencontres, de débats. Je vis ma fonction au sein de cette équipe comme une chance exceptionnelle pour faire, pour rendre concrètes des promesses, pour améliorer votre quotidien et tâcher d'anticiper l'avenir sereinement mais avec audace. J'ai appris depuis 2008 comme rarement l'on peut apprendre, et je continue d'ailleurs à apprendre chaque jour. Urbanisme, ressources humaines, sécurité, social... et tant d'autres sujets encore! Je vis cette fonction comme un vraie passion et 10 ans après cette élection je ressens toujours la même envie, le même allant, la même volonté de faire et de vouloir mieux faire justement.
Il se dit que l'on me qualifie de "maire dynamique". C'est une réalité constante et, bien entendu, toujours d'actualité. Je tente d'ailleurs de conserver ce lien singulier avec vous via ce Blog et via mes réseaux sociaux sur lesquels vous êtes tellement nombreux à me suivre. J'espère y arriver et, en tous les cas, j'ai toujours animé des réseaux seul, sans personne autre que moi derrière l'écran; j'ai toujours été mon propre "community manager" avec mes forces et mes faiblesses. Mes atouts et sans doute mes limites. J'aime tant ma fonction mais, pourtant, cette dernière ne m'appartient pas. Elle n'est que la traduction de la volonté des habitants électeurs. Elle est une forme, assumée, de CDD qui se renouvelle ou non tous les 6 ans avec vous comme censeurs au bout d'un mandat. Elle ne m'appartient pas, elle vous appartient. Et vous avez décidé, majoritairement, de renouveler cette confiance en 2014 avec un score de plus de 7 points supérieur à celui de 2008.
En mars 2020, cela fera 12 ans que je suis votre Maire. 12 années à être fier de vous représenter et 12 années à oeuvrer pour notre ville. 12 années cela peut paraître long et court à la fois, chacun jugera. Ce que je peux vous en dire c'est que, la tête dans le guidon à vouloir sans cesse faire encore mieux et plus, l'on ne voit pas le temps qui passe. C'est aussi, ici, sur ce blog que le 11 Octobre 2007, j'annonçais que je serais candidat aux élections municipales de mars 2008.
En toute logique, en toute humilité, en toute honnêteté vis à vis de vous, je reviens sur ce même blog pour vous annoncer que je ne solliciterai pas de nouveau mandat de maire auprès de vous, chers habitantes et habitants du Relecq-Kerhuon, en Mars 2020. Même si mon énergie et ma volonté sont intacts, comme vous pouvez en juger, je pense qu'après 12 années, il est aussi venu le temps de faire émerger de nouveaux talents qu'ils soient déjà dans mon équipe ou qu'ils y entrent en 2020. De nouveaux talents, de nouveaux visages, en faire exister davantage que vous connaissez déjà, apporter de nouvelles méthodes, de nouvelles visions qui, je le souhaite, s'inscriront dans la ligne qui fait la force de L'Union pour Le Relecq-Kerhuon : la proximité, le travail, des valeurs, la cohésion d'un groupe pour une ville. J'ai bien conscience que cette annonce, cette décision, surprendront beaucoup d'entre vous. Certains diront que c'est dommage et la regretteront, d'autres que c'est normal, d'autres encore seront satisfaits : là est la vie démocratique avec les choix, libres, de chacun. Quoiqu'il arrive j'aurai toujours un regard attentif à l'évolution de cette belle cité qui m'a tant donné, tant permis d'apprendre et, encore une fois, de faire. Mais en Mars 2020 il appartiendra à une nouvelle équipe d'apporter un nouveau projet pour Le Relecq-Kerhuon. L'équipe actuelle regorge de pépites prêtes à poursuivre, d'autres souhaitent la rejoindre et sont aussi de futurs acteurs. Un mandat n'appartient pas à un élu, il est aussi bon que la démocratie ait ses périodes de respiration naturelle, tranquillement. Je vous en sais capables. Vous êtes une force inépuisable qui irrigue tout un territoire.
Je prends cette décision avec une sérénité totale. Avec le sentiment du travail accompli même s'il reste tant à faire encore. D'autres enjeux. D'autres paris. Ai-je tout réussi? Assurément non. Ai-je des regrets sur tel ou tel dossier? Oui. Je suis un être humain, comme vous avec ses doutes salvateurs et ses précieuses certitudes qui permettent de trancher lorsqu'il le faut. Vous seuls, comme tout le temps, serez juges de ces 12 années de municipalité NEDELEC comme il conviendra de les appeler l'année prochaine. Je n'ai aucune difficulté avec les bilans, surtout s'ils sont réalisés par d'autres et de manière objective, plutôt que par le principal intéressé.
En toute modestie et en guise de conclusion : à vous toutes, vous tous; soutiens, opposants, nouveaux arrivants, anciens Kerhorres, à ceux que je connais par coeur, à ceux dont je n'aurais fait que croiser le chemin; de Keroumen en passant par le Costour, de Kergleuz à Gambetta, du Bourg à Keriguel. De Camfrout à Coatmez : MERCI.
Je ne vous quitte pas, je ne serai jamais bien loin.
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mardi, 07 août 2018
Brittany Ferries : le Honfleur prend forme.
L'arrivée d'un nouveau navire est toujours une bonne et grande nouvelle. Pour la compagnie bien entendu mais aussi pour les milliers de touristes qui décident de prendre la mer pour gagner l'un ou l'autre des continents, qu'il soit Européen, britannique ou bien encore Irlandais.
L'année prochaine, plus précisément le 9 Juillet 2019, notre nouveau ferry opérera sa 1ère traversée commerciale entre Caen/Ouistreham et Portsmouth : il remplacera alors le Normandie qui lui ira croiser sur le ligne voisine de Le Havre-Portsmouth (en lieu et place de l'Étretat). Le dernier navire neuf de la compagnie remonte à 2009 avec l'Armorique qui est actuellement sur la ligne Roscoff-Plymouth, alors autant dire que cette entrée en flotte est très attendue! Mais a bien des égards, le Honfleur sera bien différent de ses collègues et notamment sur un point principal : terminé les carburants polluants, place au GNL pour faire avancer la bête! Réduisant de ce fait de manière importante l'émission de dioxyde de carbone et supprimant l'émission de soufre.
Afin d'accompagner la naissance du petit dernier, la compagnie a mis sur pied un site fort instructif et bien calibré où l'on retrouve toutes les informations nécessaires au suivi de la construction, laquelle s'effectue actuellement en Allemagne (faute de disponibilité et des délais à tenir aux Chantiers de l'Atlantique).
Je vous invite à le parcourir et, qui sait, vous donnera t-il envie de sauter le pas et de vous rendre en Espagne, en Irlande et évidemment en Angleterre. Même si le Honfleur ne sera affecté qu'à la ligne Ouistreham-Portsmouth. La propulsion donc, mais aussi les aménagements intérieurs avec des cabines d'en genre nouveau (de vrais lits deux places!) de la WiFi partout à bord, des écrans dans chaque cabine, des espaces résolument contemporains... Bref, de quoi donner envie.
Il me tenait à coeur de pouvoir vous glisser ce message car, hélas, trop d'entre vous ignorez que Brittany Ferries est une compagnie française, avec le savoir-faire français en terme d'hôtellerie et de gastronomie : cela a son importance car, de fait, la compagnie est le premier employeur de marins français. A présent, Brittany Ferries c'est 11 lignes et autant de navires, plus de 2500 salariés, 2,6 millions de passagers transportés et une croissance qui se poursuit (bien loin de 1973 avec 1 bateau et 1 ligne). Et en attendant les deux autres unités, neuves, en 2020 et 2021 pour l'Espagne (Le "Galicia" et le "Salamanca") il s'agit de souhaiter la bienvenue sur l'eau au Honfleur!
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